Chalhoub reconnaît que le marché du luxe stagne au Moyen-Orient

Publié le par Journal du Luxe

Chalhoub vient de publier son quatrième livre blanc. Le groupe y présente un bilan de l’état de santé du luxe au Moyen-Orient en 2015, tout en évoquant quelques prévisions pour l’avenir.

« Une année 2015 très difficile »

Le marché du luxe au Moyen-Orient n’a pas été épargné par une baisse des consommations qui s’est fait ressentir à l’échelle mondiale en 2015.

La région qui représente 3 à 4% du marché mondial du luxe, soit près de 8 milliards d’euros, a vu la croissance du secteur diminuer de 1% l’an dernier, contre plus de 5% en 2014.

L’arrivée d’un nouveau roi en Arabie Saoudite début 2015 avait pourtant relancé les consommations. Salmane ben Abdelaziz Al Saoud avait pour cela attribué un 14ème mois de salaires aux saoudiens.

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chalhoubgroup.com

Depuis, « c’est la fin de la période d’opulence et le retour à une certaine normalité », reconnaissent Anthony et Patrick Chalhoub, co-PDG du groupe familial. Les deux frères évoquent également « une année 2015 très difficile ».

En cause, la chute des prix du pétrole qui a enrayé le marché économique au Moyen-Orient, ainsi que la baisse de la venue des touristes notamment à Dubaï.

Des prévisions partagées pour le luxe au Moyen-Orient

Qu’en sera-t-il dans les prochaines années ? En 2016, la tendance ne devrait pas s’améliorer. L’État saoudien actuellement au bord de la faillite, prévoit en effet de mettre en place une TVA à 5% à l’horizon 2018.  Le Koweït et le Qatar travaillent par ailleurs à l’élaboration d’un impôt sur les sociétés.

luxe dubai

Point positif souligné par le groupe Chalhoub, l’augmentation considérable des personnes fortunées pour 2024. Ces dernières devraient se multiplier au sein du Moyen-Orient à hauteur de 40%.

« 2 000 dollars de dépenses par moi »

Si cette prévision se confirme à l’avenir, la consommation de produits de luxe devrait bondir. Les riches consommateurs des pays du Golfe ont en effet pour habitude de dépenser en moyenne 2 000 dollars par mois en parfums, prêt-à-porter ou sacs.

Une nouvelle clientèle à séduire

Enfin Chalhoub entreprend de cibler de nouveaux prospects. Les femmes notamment qui travaillent de plus en plus, ainsi que les jeunes consommateurs (50% de la population ayant moins de 30 ans  au Moyen-Orient).

Le marché du luxe pourra également profiter de l’ouverture de nouveaux pays pour s’étendre tels que l’Égypte ou l’Iran.

Le saviez-vous ?

Avant la crise du marché du luxe, les touristes du Moyen-Orient dépensaient plus de 6 600 dollars par jours en France.

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