Loewe s’inspire de l’artiste William de Morgan.

Publié le par Journal du Luxe

La nouvelle collection capsule de prêt-à-porter imaginée par Loewe s’inspire de l’univers exotique du céramiste britannique William de Morgan.

Quand le luxe mêle la culture à la mode.

© Loewe/LVMH

Cette année encore, Loewe célèbre l’artisanat. Pour cette saison, ce sont les œuvres de William de Morgan, céramiste britannique et figure phare du mouvement Arts and Crafts, qui sont mises à l’honneur et intégrées dans cette collection capsule. Il succède ainsi à Charles Rennie Mackintosh (2018) et William Morris (2017).

Dans cette collection audacieuse aux couleurs riches et vives, Jonathan Anderson, Directeur Artistique de la griffe espagnole, puise une nouvelle fois dans les époques et prolonge les références tirées des artistes phares de ce mouvement. Il explique ainsi : « Pour moi, il était tout à fait naturel de s’inspirer de William de Morgan, il était une figure importante du mouvement Arts & Crafts et un véritable fantaisiste pour son époque ».

Autour d’un imaginaire fantastique…

Du prêt-à-porter féminin et masculin, des sacs, des breloques ou encore des accessoires d’intérieur… Chaque pièce s’inspire du travail de William de Morgan. C’est en 1863 que ce dernier se fait connaître en Angleterre grâce à ses céramiques, ses verreries et ses carrelages ornés de paysages, créant un univers rempli de plantes grimpantes et de créatures fantastiques. De quoi inspirer une collection où « l’imagination est libérée, et la magie se mêle au quotidien ».

L’univers de cet artiste du 19e siècle est retranscrit sur l’entièreté de la collection : manteaux, pantalons, foulards, sacs… Dodos, dragons, hérons et autres animaux à plumes se mélangent aux fleurs et feuillages pour orner des pièces entières ou grâce à des détails plus discrets.

La mode polémique

Rapidement, le compte Instagram Diet Prada a cependant interpellé la marque espagnole, lui reprochant de commercialiser un ensemble similaire aux uniformes que des millions de prisonniers juifs ont été obligés de porter pendant l’Holocauste. « Impossible de voir autre chose que des uniformes de camp de concentration dans cet ensemble à 1840$ tiré de la capsule William De Morgan de @loewe, une collection destinée à « capturer une liberté d’imagination » », a écrit le compte Diet Prada.

Loewe, qui a depuis retiré le costume de son offre, s’est excusé sur Instagram : « On a attiré notre attention sur le fait que l’un de nos modèles, publié dans un magazine et faisant partie de notre collection avec le céramiste William De Morgan, a pu être interprété à tort comme une référence à l’un des moments les plus détestables de l’histoire de l’humanité. Cela n’a jamais été notre intention, et nous tenons à présenter nos excuses à toutes les personnes qui ont pu penser que nous nous montrions insensibles envers des souvenirs sacrés ».

Une campagne autour d’un conte

La marque du groupe LVMH a également dévoilé « An Otter’s Tale », une vidéo d’une minute mêlant réalité et animation réalisée par Nina Gantz. Dans son court-métrage, la réalisatrice néerlandaise met en scène les différents modèles ainsi que les créatures de William de Morgan, le tout dans un environnement fantastique.

Disponible depuis le 15 novembre en boutiques, la collection sera également présente dans le nouveau pop-up store de Loewe aux Galeries Lafayette Paris Haussmann dès le 9 décembre prochain.

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