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“Nous sommes à l’aube d’une nouvelle mentalité du Luxe”, Alice Pfeiffer.

Publié le par Journal du Luxe

Alice Pfeiffer, journaliste mode aux Inrocks, nous parle de résilience dans l’univers de la mode et du luxe à l’occasion du lancement de la plateforme du Salon du Luxe Paris.

Journal du Luxe : Quelques mois après le début de la crise du coronavirus, quel premier bilan tirez-vous pour l’industrie de la mode et du luxe ? Croyez-vous au « Monde d’Après » dans la consommation mode ?

Alice Pfeiffer : La crise du coronavirus et son impact sur l’industrie du luxe ont forcé tout le monde à se poser des questions. On a vu Dries Van Noten écrire une lettre dénonçant le besoin de ralentissement urgent de la mode, on a vu le British Fashion Council et le Council of Fashion Designers of America écrire en faveur d’un fashion reset, d’un renouveau… Effectivement, je pense que nous sommes aujourd’hui à l’aube d’une nouvelle mentalité qui va toucher tous les acteurs de la mode qui n’en peuvent plus du rythme effréné, de la production, de la globalisation, de la consommation forcenée. On l’a vu : la mode est incapable de fonctionner si elle ne produit pas comme une folle pendant quelques semaines. Aujourd’hui commence donc un grand renouveau. 

JDL : La crise en Occident ne sonne-t-elle pas l’arrêt du « luxe de masse » au profit d’un « hyperluxe » réservé aux plus fortunés ?

A.P : Je pense qu’il y aura toujours une forme de démocratisation du luxe parce que le chiffre d’affaires du secteur laisse une part importante aux parfums, à la maroquinerie… Je ne pense pas que cela va s’arrêter, qu’il y aura un marché pour la masse et un pour les plus privilégiés. À mon avis, les deux vont continuer à se confondre. Il y aura toujours des prix d’entrée chez les marques de luxe parce qu’une fois de plus, c’est un chiffre d’affaires qu’elles ne peuvent nier.

Retrouvez l’intégralité de l’intervention d’Alice Pfeiffer et des autres speakers sur le site du Salon du Luxe Paris 2020.

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