Brexit : Jaguar Land Rover stoppe ses activités de production

Publié le par Journal du Luxe

La Direction du groupe en avait fait l’annonce dans le courant du mois de janvier : Jaguar Land Rover suspend ses activités de production durant une semaine, à compter du 8 avril.

Un shutdown automobile

voiture jaguar

Ce lundi matin, les sites de production JLR de Castle Bromwich, Solihull et Wolverhampton sont au point mort. Cette pause – qui devrait durer jusqu’au 12 avril – sera suivie d’une seconde semaine off, correspondant à une fermeture relative aux vacances de Pâques.

La décision, qui avait été partagée en début d’année par Ralf Speth, Directeur Général du groupe, est directement à mettre en corrélation avec les risques de perturbations liés au Brexit. L’été dernier, Jaguar Land Rover avait notamment indiqué qu’une hausse potentielle des droits de douane pourrait directement impacter les investissements du groupe. Ces derniers, estimés à 50 milliards de livres sterling sur ces cinq dernières années au Royaume Uni, devraient en effet passer à 80 milliards sur les cinq prochaines années. La sortie de l’Union Européenne sans la conclusion d’un accord pourrait ainsi coûter plus de 1,2 milliards de livres de bénéfices par an au constructeur, comme rapporté par la presse britannique.

JRL : une politique de ralentissement

Jaguar Land Rover – qui appartient au groupe indien Tata Motors – avait déjà ralenti son rythme de production à l’automne 2018. En janvier dernier, il annonçait également devoir se séparer d’environ 10% de ses effectifs – soit 4.500 postes – afin d’anticiper la hausse des coûts des fournitures – liée aux incertitudes du Brexit-, mais aussi la baisse de la demande envers les véhicules diesel et le tarissement de la consommation sur le marché chinois.

Il y a quelques semaines, le groupe de travail Walpole – visant à promouvoir 250 marques de Luxe établies en Grande Bretagne et à défendre leurs intérêts – avait également alerté le gouvernement sur les conséquences d’un no deal pour le secteur. Dans ce contexte, le Luxe britannique pourrait ainsi enregistrer une perte sèche de 68 milliards de livres d’exportations annuelles, tous segments de marché confondus.

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