Pourquoi Chanel augmente les prix de certains de ses produits.

Publié le par Journal du Luxe

Le 13 mai dernier, des centaines de consommateurs s’étiraient en file, le long des quelques mètres de la boutique Chanel du centre commercial Lotte, à Séoul. Une foule motivée, au coeur de la pandémie, par le « revenge buying », l’achat rebond né de frustrations emmagasinées pendant le confinement ? Pas seulement.

Luxe : l’atout prix.

Selon des informations relayées par Reuters, l’attroupement aurait en effet été provoqué par une autre motivation, celle du prix. Prévoyants, les inconditionnels de la griffe au double C se seraient ainsi précipités après avoir eu vent de spéculations online pariant sur une seconde vague épidémique et, conséquemment, sur une hausse du prix des pièces de la maison de luxe. Résultat, une file d’attente XXL – un mouvement observé par ailleurs dans d’autres pays d’Asie, notamment en Chine – et la distribution de tickets d’entrée en amont de l’ouverture matinale du shop.

Bien avisés, les consommateurs avaient vu juste. Quelques heures plus tard, Chanel confirmait l’augmentation de ses tarifs à travers le monde, annonçant une hausse de +5 à +17%. En cause ? La montée des prix des matières premières dans le contexte pandémique actuel. « Les ajustements de prix ne concernent que les sacs iconiques de la maison, le 11.12 et le 2.55, ainsi que les sacs Boy, Gabrielle, Chanel 19 et certains articles de petite maroquinerie » précisait alors la marque auprès de l’agence de presse, ajoutant que ces modifications seraient effectuées « dans une logique d’harmonisation des prix entre les pays, afin d’éviter de trop grandes différences ».

Vers une hausse généralisée ?

Selon des médias sud-coréens, plusieurs autres maisons, à l’instar de Louis Vuitton ou Bvlgari, auraient adopté la même stratégie afin d’absorber la hausse du coût des matières premières, mais également la fluctuation des taux de change.

Le pays constitue un marché en plein essor pour le secteur du Luxe. Alors que le cabinet Euromonitor estime que les ventes de produits de prestige pourraient chuter de -18% à l’issue de l’année en cours, la Corée du Sud pourrait être l’une des zones géographiques les plus épargnées par la crise, avec une baisse estimée d’environ -1%.

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