Covid-19 : la Beauté sélective en chute libre.

Publié le par Journal du Luxe

Parmi les industries impactées par l’épidémie de coronavirus, le marché français de la beauté ne fait pas figure d’exception à en croire la dernière étude menée par The NPD Group.

Beauté de luxe, une tendance générale.

Chiffres beauté luxe covid-19 NPD Group

Si l’institut avait évalué le marché français de la beauté sélective à 3 milliards d’euros en 2019, la dynamique 2020, sans surprise, ne s’annonce guère sous les mêmes auspices. Au cours de la première semaine de confinement – établie du 16 au 22 mars -, les ventes de produits de beauté de prestige en boutiques ont ainsi chuté de 93% comparativement à la même période l’année dernière. De là à générer un report des consommateurs vers le retail en ligne ? Non plus. Sur cette même semaine d’observation, les ventes online du marché de la beauté ont diminué de 9% en France.

Une exception d’évidence.

Fermeture des espaces de distribution sélective, priorités révisées et nouvelles attentes des consommateurs : si 90% des segments composant le marché de la beauté ont vu leurs résultats descendre en flèche, un produit – toujours sur le positionnement luxe et prestige – a néanmoins tiré son épingle du jeu. Avec des ventes multipliées par 8 sur la semaine d’étude – et par 15 durant les quatre semaines précédant le 22 mars – , le succès du savon fait directement écho aux préconisations des autorités sanitaires pour limiter la propagation du virus.

Autre (petite) exception, les soins capillaires, en réaction à la fermeture des salons de coiffure et à l’émergence de nouvelles routines de confinement. « L’impact des mesures de confinement sur le marché français de la beauté sélective est sans précédent, souligne Mathilde Lion, Experte Beauté Europe chez The NPD Group dans un communiqué. Les consommateurs doivent s’adapter à leur nouvelle vie à la maison et leurs achats s’en ressentent. Les résultats des catégories du parfum, du maquillage et des soins pour le visage ont nettement chuté, mais les soins capillaires haut de gamme résistent mieux : leurs ventes restent positives, avec une augmentation de 2 % depuis le début de l’année. »

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