Tesla rend accessible sa plateforme d’entretien aux réparateurs indépendants.

Conformément à la règlementation européenne, Tesla va ouvrir sa plateforme d’information ainsi que son logiciel de diagnostic aux réparateurs non-agréés par la marque.

« Un accès illimité, normalisé et non discriminatoire ».

Après être allé à l’encontre des principes monétaires de la BCE en insinuant que le paiement par cryptomonnaie serait bientôt possible, Tesla se fait rattraper cette fois-ci par la Commission Européenne. En effet, depuis son lancement, la marque automobile ne rendait pas accessible aux réparateurs indépendants sa plateforme d’information sur les réparations et l’entretien des voitures, ni son logiciel de diagnostic et de programmation. Seuls les opérateurs partenaires de Tesla pouvaient effectuer la maintenance des véhicules.

Alertée par l’association de l’industrie automobile allemande ZDK et par plusieurs acteurs du marché, la Commission Européenne a rappelé sa règlementation qui oblige les constructeurs à fournir à tous les opérateurs « un accès illimité, normalisé et non discriminatoire aux informations du système OBD des véhicules, aux équipements et outils de diagnostic ou autres ». Ainsi, Tesla a été contraint d’ouvrir ces plateformes et fonctionnalités aux réparateurs indépendants… mais à un certain prix.

Tarifs discriminants pour la ZDK.

Malgré cette bonne nouvelle pour les opérateurs, les tarifs pratiqués par la marque n’ont rien d’anodin. Le constructeur automobile au demi-million de ventes en 2020 pratique ainsi un tarif horaire de 30€ pour la consultation du portail technique et de 125€ pour l’utilisation du logiciel de diagnostic et de programmation. Pour la ZDK, ces frais « enfreignent la clause de discrimination » des normes européennes et ne permettent pas aux réparateurs indépendants « d’offrir aux clients une gamme de services comparable aux opérateurs Tesla ».

La ZDK compte bien avertir la Commission Européenne de ce problème. Affaire à suivre.