Hermès : un nouveau site pour l’élevage de crocodiles.

La maison de luxe, connue notamment pour ses savoir-faire maroquiniers, va développer un nouveau parc dédié à l’élevage des crocodiliens.

Une ferme-laboratoire en Australie.

Direction le Territoire du Nord de l’Australie, et plus particulièrement les alentours de la ville de Darwin. C’est ici, selon une information rapportée par ABC, que la griffe Hermès investira prochainement une ancienne exploitation de melons et de bananes. Au terme d’une transaction estimée à 7,25 millions de dollars suivie d’opérations de développement avoisinant les 40 millions de dollars, la maison de luxe devrait y élever jusqu’à 50.000 crocodiles dans les cinq ans à venir. Selon cette même source, le site disposera également d’un laboratoire d’incubation des oeufs, d’un enclos de croissance, d’une zone ouverte ou encore d’un parc solaire. Il s’agit là du second site d’élevage crocodilien d’Hermès en Australie, la marque y ayant déjà investi une ferme il y a une dizaine d’années.

Épinglée à plusieurs reprises par les associations de protection des droits des animaux – notamment par la branche américaine de PETA – qui dénoncent les méthodes d’abattage employées par certains de ses sous-traitants, Hermès ne semble pas résolue à tourner le dos à l’utilisation de cuirs exotiques, contrairement à Chanel ou encore Mulberry. Pour la maison, l’heure est donc davantage à la traçabilité de sa supply chain. Si 96% des peaux utilisées par Hermès proviennent de sous-produits de la production de viande, la marque indique cette année avoir fait auditer « 100% des fermes d’élevage de crocodiles, de sites de transformation et d’inspection des peaux » par le cabinet Bureau Veritas. Hermès s’est également rapproché des autorités locales et de différentes ONG afin d’établir des standards spécifiques d’élevage pour cette filière, donnant naissance au standard ICFA (International Crocodilian Farmers Association) en 2018.

L’Australie est le premier pays en matière de commerce de peaux de crocodiles.