Ce que l’interdiction des VPN pourrait signifier pour les marques de luxe en Chine.

Publié le par Journal du Luxe

Au cours du dernier Tencent Cloud Summit de Shanghai, un salon rassemblant les grands acteurs du web mondial, le géant chinois du web connu notamment pour son application de messagerie instantané WeChat, la plus grande communauté du monde, n’a pas ménagé ses efforts pour mettre en avant les avantages offerts aux marques commerciales d’ouvrir un compte officiel WeChat.
Beaucoup d’observateurs voient dans cette démarche un lien avec la nouvelle politique du gouvernement chinois d’interdire l’utilisation des VPN dans l’empire du milieu.
En effet depuis le 22 janvier, le ministère de l’industrie et des technologies de l’information chinois a décidé de renforcer son contrôle sur le web chinois en interdisant purement et simplement l’utilisation des VPN, qui sont des outils pour masquer l’origine de l’adresse IP d’un utilisateur sur internet. Ceci laisse craindre une volonté de Pékin de renforcer sa main mise sur les utilisateurs du web et donc s’apparente à un renforcement de la censure.
Il semblerait d’après les déclarations des autorités que cette mesure viserai à « nettoyer » le net des connexions non autorisées et que seront toujours autorisées les fournisseurs de VPN agréés par Pékin, déclarations qui sont loin de lever les doutes quant aux intentions réelles du régime.

Mais qu’est ce que cela change vraiment pour les marques occidentales ?

Sans les services VPN, l’accès aux sites comme Instagram, Facebook, Pinterest, Youtube et WhatsApp ne sera plus possible en Chine continentale et donc les consommateurs chinois ne seront plus exposés aux campagnes marketing des marques étrangères.

Il existe d’autres plateformes que les marques de luxe utilisent déjà pour cibler les consommateurs chinois et certaines marques comme Gucci, Louis Vuitton ou encore Hermès ont déjà un site officiel en  « .cn ». Par ailleurs, une majorité d’entre elles ont également investi dans WeChat et Weibo.

Ce sont donc bien les marques « moins connues » qui seront touchées les premières par cette non visibilité.

Pour continuer de pénétrer le marché chinois les acteurs étrangers seront donc contraints de collaborer avec des opérateurs locaux, comme WeChat, Tmall, JD ou encore de créer un site officiel en Chine.

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