Les grands crus français, des placements qui rapportent

Publié le par Journal du Luxe

Nombre dinvestissements sont aujourd’hui synonymes de placements à hauts risques, c’est pourquoi de plus en plus de professionnels et particuliers souhaitent se tourner vers la solution d’actifs tangiblestels que le vin, les vignes ou encore les pierres précieuses.

 

Une demande permanente face à des grands crus raréfiés

En terme d’investissement, les grands crus peuvent être considérés comme des valeurs refuges et font partie des plus stables, affichant une rentabilité annuelle de 14% depuis 20 ans. Cet état des lieux peut s’expliquer par le fait que les grands vignobles ne produisent qu’une quantité restreinte de bouteilles par an. Le Domaine de la Romanée Conti n’engendre par exemple qu’entre 3 000 et 6 000 bouteilles à l’année.

Ces petites productions, face à l’exportation grandissante du vin français, dans le monde entier, ne font qu’augmenter leur valeur. Pouvant être considéré comme un produit de consommation, le vin s’inscrit sur un marché où la demande est constamment renouvelée.

Par ailleurs, les vignes se présentent elles aussi comme des investissements viables. En Bourgogne, par exemple, un hectare de vigne s’achète entre 2 millions et 9,5 millions d’euros en raison de la réputation de son appellation en expansion. Un récent classement wine-searcher attribue à cette région viticole 38 des 50 vins les plus onéreux au monde, pouvant en partie expliquer la hausse de ces prix.

 

Romanee-Conti-1999

 

Un marché d’opportunités

Le CAC 40 n’étant pas au beau fixe, plusieurs fonds d’investissements se sont spécialisés dans l’achat des grands crus français. Certaines de ces structures atteignent des valeurs de plus de 50 millions d’euros avec seulement une centaine de clients.

Ce procédé nécessite tout un cheminement. Une équipe de spécialistes est d’abord en charge des dégustations et de leur achat pour le compte de professionnels comme ou de particuliers. Par la suite, le vin est fréquemment acheminé vers Genève pour des raisons fiscales et est entreposé en cave, permettant de constituer un véritable stock.

Le niveau de volatilité d’un grand cru est estimé à 11% par an en bourse.

 

Saint Emilion

 

Les investissements dans les catégories inférieures, deuxièmes et troisièmes crus, se révèlent cependant moins rentables puisqu’ils affichent une proche corrélation avec le marché des actions.

Gastronomie