Kering peine à surmonter sa restructuration

Publié le par Journal du Luxe

Le groupe Kering a publié vendredi dernier ses résultats financiers pour 2013. Les chiffes de l’année passée s’avèrent décevants, bien en dessous des paliers atteints en 2012. Les analystes attribuent cette chute aux procédures de restructuration récemment mises en place par le groupe.

 

Kering se recentre autour du luxe

A l’inverse du groupe Christian Dior qui a récemment présenté un bilan des plus positifs pour 2013, Kering dévoile une année difficile où les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances de ses dirigeants.

Dès novembre dernier, Kering avait prévenu que son bénéfice net serait très en recul par rapport à 2012. Celui-ci a baissé de 3,1% équivalant à 1,23 milliard d’euros. Le résultat net est quant à lui tombé à 50 millions d’euros contre 1,05 milliard d’euros un an avant. Enfin, son résultat opérationnel courant a reculé de 2,3% équivalant à 1,75 milliard d’euros.

Les chiffres en baisse de Kering proviennent des récentes actions de restructuration de ce dernier pour se centrer autour du luxe. Ainsi, le groupe s’est séparé de certaines marques de distribution. Ces procédures ont entrainé une charge nette de 822 millions d’euros pour le groupe, répartie entre la distribution des actions de la Fnac aux actionnaires de Kering, une recapitalisation de 315 millions d’euros pour La Redoute et une charge nette de 562 millions de dépréciation d’actifs pour Redcats.

 

kering pdg

 

Gucci, le moteur de Kering

En se séparant de ses marques de distribution, Kering souhaite devenir un acteur plus imposant du secteur du luxe en se concentrant sur les griffes haut de gamme comme Yves Saint Laurent, Boucheron ou encore Gucci.

Cette dernière est considérée comme la locomotive du porte-feuille du groupe. Bien que ses ventes aient chuté de 2,1% en 2013, la marque représente toujours 31,8% du chiffre d’affaires de Kering. En outre, une attention toute particulière est portée à son développement dans de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Asie, notamment en Chine où les ventes de Gucci ont décru de manière significative.

Ce déclin a été auto-infligé par Kering lors de ses différentes actions de restructuration. Néanmoins, le groupe reste déterminé à doper les ventes de Gucci de 10% en Chine, en travaillant sur sa montée en gamme grâce à de nouvelles pièces de maroquinerie en cuir, démunies de logo.

 

Le PDG de Kering, François-Henri Pinault, prévoit une augmentation de son chiffre d’affaires pour 2014, se basant sur l’avancée du secteur du luxe pouvant augmenter de 3 à 5%.

Business