LVMH, le chantier de la Samaritaine arrêté

Publié le par Journal du Luxe

Il y a quelques années, LVMH obtenait l’autorisation de convertir les locaux de l’ex Samaritaine en nouvel hôtel de luxe. Le permis de construire qui avait été délivré au groupe à cet effet a cependant été annulé.

 

Le permis de construire de la Samaritaine annulé

Alors que la démolition des premiers immeubles de la Samaritaine a déjà eu lieu, laissant place à un vide devant initialement être comblé par de nouveaux bâtiments, le chantier a été stoppé suite à une décision de la cour administrative d’appel, reprenant les arguments des deux associations ayant décidé de faire opposition au projet.

L’une des façades de la Samaritaine, située rue de Rivoli, devrait être recouverte de plaques de verre agrémentées d’ondulations verticales, un choix esthétique ne pouvant, selon ces parties, s’intégrer de façon harmonieuse au paysage urbain.

Le groupe LVMH et la mairie de Paris sont décidés à déposer leur pourvoi auprès du Conseil d’État, le plan local d’urbanisme parisien de 2006 n’allant pas à l’encontre de l’emploi de matières ou de couleurs pouvant être jugées contemporaines.

Le Conseil d’État devrait rendre son jugement à la fin de l’année 2015. Tous les travaux seront suspendus jusqu’alors, sauf si une demande de sursis à exécution est déposée à la cour d’appel et est accordée.

 

chantier samaritaine

 

La reconversion de la Samaritaine, le combat d’LVMH

Fondée en 1870 par Ernest Cognacq, à Paris, dans le 1er arrondissement parisien, la Samaritaine était le grand magasin le plus important de la capitale, s’étendant sur non moins de 4 bâtiments, dont un classé Monument Historique.

En 2001, l’enseigne, dont la situation économique est alors en déclin, est rachetée par LVMH. Le groupe de luxe ferme ses portes en 2005 et présente en 2008 un projet de rénovation de l’établissement, visant à le reconvertir en hôtel Cheval Blanc mais également en bureaux, en commerces ainsi qu’en logements sociaux.

Les travaux visant à transformer l’édifice ont par la suite été amorcés. En 2013, le projet avait fait l’objet de contestations importantes, dénonçant la destruction d’immeubles datant du XVIIème siècle ainsi que de la façade du 4 rue Rivoli, datant de 1852.

Saisie par la la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France (SPPEF) et SOS Paris, le tribunal administratif de Paris a annulé le permis de construire remis au groupe LVMH en mai 2014. Néanmoins, la destruction de différents bâtiments avait déjà eu lieu.

 

Après une brève reprise du chantier en octobre 2015, les travaux ont une fois de plus été arrêtés, une décision confirmée le 5 janvier par la cour administrative d’appel de Paris.

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