La galerie Mayaro invite Jerôme Gelès et ses OVNIs

Publié le par Journal du Luxe

Véritable lieu de vie, de travail et d’échanges entre artisans d’art contemporain, la galerie Mayaro met en lumière les savoir-faire et l’innovation. Partenaire du Journal du Luxe, elle présente actuellement O.V.N.I, la nouvelle exposition du français Jérôme Gelès.

Mayaro et les OVNIS de Jérôme Gelès

Les objets non-identifiés de Jerôme Gelès ne volent pas tous mais leurs mouvements et leur aspect aérien nous donnent l’impression qu’ils lévitent. Un savant mélange de récupération et d’innovation a permis de donner vie à ces objets uniques qui font voyager le visiteur dans l’univers particulier de l’artiste, entre ciel et terre, lumière et obscurité.

Pour concevoir son exposition Jérôme Gélès s’est inspiré d’une ancienne théorie grecque sur l’origine du monde : « le philosophe grec Empédocle imaginait qu’au début il n’existait que le ciel et la terre, et qu’à sa surface des organes tels que des bras, des jambes, des estomacs se déplaçaient aléatoirement et qu’au fur et à mesure, ils s’assemblaient, ils formaient aléatoirement des êtres vivants. ». C’est pour cela qu’il a choisi de réaliser ses œuvres avec des assemblages d’objets du quotidien et de diviser son espace en deux salles.

Le ciel, lumière et suspension

© Yohan Blanco

Dans la première salle, on se laisse porter par la légèreté des sculptures monumentales qui semblent vouloir prendre leur envol. Des ballons d’hélium flottent dans les airs aux côtés de pièces transparentes maintenues en équilibre par des ventilateurs radiaux. Déjouant la gravité, ces œuvres nous invitent à se plonger dans le rêve d’Icare ou de Davinci : voler grâce à l’intelligence humaine et la mécanique. Comme au-dessus des nuages, la salle blanche et lumineuse nous plonge dans une sérénité presque paradisiaque.

 

La terre, ombre et mouvement

© Yohan Blanco

La lumière franche est tout à coup interrompue par l’obscurité de l’autre partie de l’exposition. Dans cette salle, les œuvres se déplacent seules et aléatoirement, comme autant d’êtres vivants dispersés, grâce à un système d’ultra-sons conçu avec l’ingénieur Vincent Barzil. Chacune des créations renferme également une lampe, alimentée par l’énergie à induction électromagnétique. Sur la table en forme de ring, les êtres mécaniques, faits de bric et de broc, errent et projettent au mur des formes géométriques étranges.

Une exposition difficile à identifier, comme son nom l’indique, mais qui donne à voir et à ressentir. Des objets uniques qui se déplacent aléatoirement, habitent l’espace et mêlent les savoir récupérés des anciens et les enseignements de la vie en alliant technologie et récupération. Comme les premiers humains ou du moins, l’idée que s’en faisait Empédocle.

Jérôme Gelès, O.V.N.I
Du 24 septembre au 31 octobre 2018
Galerie Mayaro, 20, rue Amélie, Paris 7ème

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