Les Chefs disent NON à l’invasion de l’agrochimie dans nos assiettes

Publié le par Journal du Luxe

Les Chefs français s’élèvent face à la « menace » de l’agrochimie. La cause de cette inquiétude : le rachat de Monsanto par le groupe allemand Bayer. Les protagonistes sont de plus en plus nombreux à signer la Lettre ouverte lancée par le Journal en ligne Atabula.

Les grands Chefs défendent le concept du « bien manger »

Il n’en fallait pas plus pour provoquer le soulèvement des professionnels de la restauration. Le rachat du producteur de pesticides et semences OGM Monsanto par le chimiste Bayer a provoqué un tollé dans l’univers des chefs de cuisines et pâtissiers en France.

Ces derniers n’ont pas tardé à signer la Lettre ouverte mise en place par le site d’information gastronomique atabula.com. Un journal en ligne fondé par Franck Pinay-Rabarosut, journaliste et ancien rédacteur pour le guide Michelin.

plantation ogm
Plantation d’OGM en Amazonie

Une centaine de grands Chefs ont d’ores et déjà signé la lettre. Parmi eux, on voit figurer Yannick Alléno, Michel et Sébastien Bras, Olivier Roellinger, Mauro Colagreco, Christophe Michalak, ou encore Claire Heitzler et Patrick Berton.

Tous ont la même certitude : « Des enjeux majeurs pour notre alimentation se jouent actuellement », précise la lettre.

L’agrochimie, un danger pour l’environnement et les consommateurs ?

Le rachat de Monsanto par Bayer pour 59 milliards d’euros a de quoi inquiéter les réticents à l’intégration des OGM dans notre alimentation.

Pour les grands Chefs et pâtissiers français, ce rachat n’a qu’un seul intérêt : « accroître les activités et les bénéfices de Bayer sur tous les continents, au mépris de la biodiversité et de la santé des populations.

against ogm

La fusion des deux entités donnerait une impulsion à l’invasion de l’agrochimie dans nos assiettes. Aux États-Unis, Monsanto est parvenu à modifier génétiquement 90% des semences de maïs et de soja.

De quoi inquiéter les défenseurs du « bien manger » qui œuvrent quotidiennement pour la valorisation du bon produit et des petits producteurs.

Ce rapprochement entre deux mastodontes de l’agrochimie est également une menace pour les agriculteurs qui voient se limiter leur liberté de planter et de cultiver telle ou telle semence.

La parole des Chefs et pâtissiers sera-t-elle entendue par le gouvernement ? Quoi qu’il en soit, nous risquons encore d’entendre parler de l’invasion de l’agrochimie pendant un petit moment.

Pour signer la lettre ouverte rendez-vous ici.

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