Luxe : Pourquoi faut-il compter sur le Marché secondaire ?

Publié le par Journal du Luxe

Ce fut l’une des interventions les plus attendues du Salon du Luxe Paris 2018 : la conférence « Marché secondaire : Why join the game ? » a soulevé de nombreuses questions. Comment se structure cet écosystème ? Qui en sont les principaux acteurs ? Les Maisons de Luxe doivent-elles s’organiser ? Par quel biais ? Autant de sujets qui seront abordés lors de la Rencontre du Journal du Luxe entièrement dédiée aux opportunités et aux risques de ce marché, ce 17 octobre. En attendant ce rendez-vous à venir, voici trois des raisons pour lesquelles il est plus que temps de se pencher sur ce sujet brûlant.

Parce qu’il fédère la clientèle et la marque

La digitalisation et la pression de l’image ont poussé les Maisons à intensifier le rythme de leurs collections et à multiplier les lancements de produits. Cette nouvelle cadence, faite de « it » et de « must have », s’inscrit d’une certaine façon dans une obsolescence programmée. Une notion avec laquelle les Maisons se doivent de composer : leur clientèle la plus trendy risque fortement, passé l’effet de nouveauté, de se lasser de telle ou telle pièce. Par effet de cascade, cette temporalité donne naissance à de nouveaux usages consommateurs motivés par la durabilité, le prix… En s’intéressant à la seconde vie de leurs produits, les marques s’inscrivent dans une forme de responsabilité qui fait écho à ces approches. Un point de convergence des valeurs qui pourrait bien s’avérer déterminant dans l’attachement du client à la marque.

Parce qu’il influe sur la réputation de marque

Faire la sourde oreille au marché secondaire n’est pas sans risques, à commencer par celui de la réputation. Si 72% des professionnels du Luxe estiment ne pas être d’accord avec l’affirmation selon laquelle le marché de l’occasion peut nuire à l’image de marque (source : Grande Etude Ifop x Salon du Luxe Paris 2018), qu’en est-il du consommateur ? A l’heure des réseaux sociaux et de la e-reputation, une mauvaise expérience de marque peut faire grand bruit… Et considérer que les canaux de la seconde main sont trop loin d’une Maison pour l’impliquer s’avère être une erreur puisque le client peut tout à fait désirer se rapprocher de la marque originelle pour, par exemple, faire authentifier une pièce. En résumé, gare à l’effet rebond.

Parce qu’il constitue un levier d’innovation et d’économie

Plateformes de revente, relais off-price, abonnement, location, clubs…. Le marché secondaire est révélateur du nouveau regard que portent les individus sur leur façon de consommer. Acquérir une pièce sur le marché de la seconde main est notamment une façon de se démarquer des collections en cours, de miser sur ce qui plait, n’en déplaise aux tendances. La data générée autour de ces usages peut s’avérer précieuse dans la connaissance du consommateur et dans la proposition de services annexes : réparation, customisation… De même, de nombreux acteurs font désormais appel à des technologies de pointe pour s’adapter aux nouveaux besoins supposés par le dynamisme de ce marché : Intelligence artificielle pour la détection de patterns, blockchain… La seconde main, le futur du Luxe ? Pour assister à la Rencontre du Journal du Luxe, c’est ici !

Vestiaire Collective, Cresus, Panoply, Ifop, Imparfaite Paris... Retrouvez les speakers et les détails de la prochaine Rencontre du Journal du Luxe dédiée au marché secondaire ici

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