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3 questions à… Patricia Tranvouëz, Directrice Générale Kenzo Parfums

Publié le par Journal du Luxe

A l’occasion du dernier Hackathon LVMH, Le Journal du Luxe a rencontré Patricia Tranvouëz, Directrice Générale Kenzo Parfums. Un cadre idéal pour échanger, à chaud, sur cet événement et évoquer les innovations de la Maison.

Journal du Luxe (JDL) : Patricia, vous faisiez partie du jury du Hackathon LVMH 2018 dédié aux technologies 3D et à la durabilité. Qu’en avez-vous retiré ?
Patricia Tranvouëz (P.T) : Très clairement, il y a des idées intéressantes qui méritent d’être creusées. Toutes les équipes ont su identifier de réels besoins et cela, en très peu de temps. Au-delà d’être inspirante en matière de concepts et de produits, la démarche même du Hackathon est réellement stimulante… et me donne envie d’initier un Hackathon Kenzo. Le mix des réflexions et le mélange des différentes personnalités reflète très bien notre ADN de marque, à savoir la faculté à penser différemment. Ce n’est pas anodin de participer à ce type d’initiative, chez Kenzo, nous sommes pour les esprits libres ! Innovation, disruption et engagement ont du sens pour nous. Notre devise de marque n’est elle pas d’encourager la création « pour un monde plus beau » ?

JDL : Quel regard portez-vous sur la façon dont les participants ont abordé la thématique « Inspired by Nature, Designed by Human »?
P.T : Je tiens à souligner le fait que les participants n’étaient pas tous des professionnels, nombre d’entre eux sont encore étudiants. En seulement trois jours, ils ont réussi à élaborer des projets qui tiennent la route. Lauréats ou non, ils ont tous gagnés en grandissant via cette expérience. J’ai conscience du fait que nous leur avons donné beaucoup de contraintes et qu’elles ont pu être un frein à leur créativité mais cela fait partie du jeu. La réinvention des formats de produits, ici matérialisés par l’impression 3D, est un véritable défi. A titre d’exemple, le lancement de notre eau de parfum Flower by Kenzo en version cushion a nécessité beaucoup de recherche et de développement. Restituer à l’exact le parfum initial en le consolidant sous forme de gel non gras applicable par une houppette était ambitieux… Ajoutez-y la dimension environnementale, qui est aujourd’hui un challenge primordial, et cela complexifie encore la donne.

JDL : Justement, comment Kenzo Parfums travaille à la limitation de son impact environnemental ?
P.T : Avec le soutien de LVMH, nous visons à réduire notre impact environnemental, à commencer dans nos magasins. Nous effectuons aussi un gros travail sur la logistique en supprimant les sur-emballages, en optimisant la taille des cartons ou encore en privilégiant autant que possible les transports maritimes aux transports aériens avec toutes les contraintes que cela suppose, notamment en matière de délais. Nous travaillons également sur les procédures de recyclage par le biais la plateforme Cedre.

De même, nous avons limité nos impressions, digitalisé nos outils de presse et optimisé nos PLV. Récemment, nous avons opté pour la suppression des notices d’utilisation de nos produits sur feuille volante : les modalités d’usage et les mentions obligatoires sont désormais inscrites sur les packagings et complétées par un QR Code, comme c’est le cas pour le nouveau masque lotus hydratant Kenzoki (ndlr. un étonnant soin transparent qui abrite en son centre un lotus en trois dimensions fait de crème et modélisé par une technologie japonaise brevetée). Un jour viendra où les emballages disparaitront mais, en attendant, pas à pas, nous avançons.

Crédit à la Une : Stanislas Liban

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