Résultats Kering 2020 : Gucci en recul, Bottega Veneta émerge…

Publié le par Journal du Luxe

À l’issue de 2020, le groupe de luxe Kering a enregistré un chiffre d’affaires de 13,1 milliards d’euros sur l’ensemble de ses activités. Un résultat en baisse de -16,4% en comparable, soit légèrement en deçà des prévisions des analystes, établies à 13,3 milliards d’euros.

Des performances disparates.

Au détail, Gucci reste la maison qui pèse le plus lourd dans les résultats du groupe, avec 7,4 milliards de chiffre d’affaires pour 2020. En déclin de 21,5% par rapport à 2019, la marque emmenée par le directeur artistique Alessandro Michele fait néanmoins état de « fondamentaux solides » comme le souligne Kering.

Au coeur de la pandémie, la griffe florentine a notamment pu compter sur une augmentation de ses ventes en ligne de +70% en 2020, boostée par l’accélération des usages online en période de Covid-19 ainsi que par la politique de transformation digitale de la maison. Outre la restructuration de son application mobile au printemps dernier, Gucci renforçait également sa présence sur l’e-commerce chinois en décembre via l’installation de sa Division Mode sur le Luxury Pavilion d’Alibaba.

Gucci Luxury Pavilion
L’entrée remarquée de Gucci en 2020 sur le Luxury Pavilion.

Avec 1,7 milliard de chiffre d’affaires en 2020, Saint Laurent décline de -13,8%, pondéré par un retour à la croissance de +2,1% au second semestre. De son côté Bottega Veneta – qui créait récemment la surprise en se retirant des réseaux sociaux – renoue avec la croissance en affichant 1,2 milliard de chiffre d’affaires, en hausse de +4,8%. Soutenues par une croissance globale de +18% au second semestre, les collections du créateur britannique Daniel Lee rencontrent notamment un succès conséquent en Asie-Pacifique.

bottega veneta
©Bottega Veneta

Un digital retail à la hausse.

Au total, le chiffre d’affaires pour les seules maisons de mode de Kering s’établit à 12,6 milliards d’euros, en baisse de -16,5% en comparable. Selon le groupe, si la crise sanitaire a « particulièrement impacté les ventes au premier semestre (-30,2%), les tendances se sont nettement améliorées au deuxième semestre (-3,3%), malgré de nouvelles restrictions en fin d’année qui ont pesé sur certaines zones géographiques ».

En termes de perspectives, le groupe piloté par François-Henri Pinault mise sur une expansion « ciblée et sélective » de son réseau retail. Ainsi, alors que les ventes en wholesale ont par exemple reculé de -17,4% cette année, Kering attribue cette tendance non seulement à la pandémie, mais aussi à la volonté du groupe « de rationaliser et de rendre plus exclusif ce mode de distribution ».

En parallèle, Kering indique poursuivre ses investissements « en matière d’e-commerce, d’omnichannel, d’infrastructures logistiques et technologiques, d’expertises et d’outils digitaux innovants ». Avec une hausse de +67,5% en 2020, ce canal représente désormais 13% des ventes du réseau de distribution en propre de Kering.

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