Chanel, Hermès et LVMH, mauvais élèves de la transparence
Publié le par Journal du Luxe
La semaine du 19 avril au 24 avril 2016 a été choisie par l’association britannique Fashion Revolution pour inciter les marques de luxe et plus particulièrement de mode, à plus de transparence.
Pour une mode plus éthique et responsable
La catastrophe de Rana Plaza le 24 avril 2013 avait provoqué le décès de 1 134 ouvriers dans une usine de textile du Bangladesh.
Depuis, Fashion Revolution mène tous les ans une action appelant les marques de l’industrie de la mode à plus de transparence. Si cette action s’était déroulée sur un jour durant les trois dernières années, en 2016 l’association a décidé de la prolonger durant une semaine.
Fashion Revolution établit un classement de la transparence
En marge de la Fashion Revolution Week, l’association britannique a enquêté sur les modes de production de différentes entreprises de textile.
En découle un classement réalisé grâce à la prise en compte de plusieurs critères : les engagements politiques et collaboratifs vis à vis des conditions de travail, la traçabilité des produits, l’environnement social, la gouvernance et enfin les réponses à un questionnaire.
Conclusion, les marques de luxe ne feraient pas preuve d’une transparence suffisante selon Fashion Revolution. Chanel, Hermès, LVMH, Fendi ou encore Prada auraient tendance à occulter les conditions de travail de leurs ouvriers ou du moins à ne pas prendre d’engagement pour les améliorer.
Une campagne sur les réseaux sociaux
Autre action engagée par Fashion Revolution, une campagne sur les réseaux sociaux et en particulier sur Twitter.
L’association invite les twittos à publier des selfies munis d’un vêtement porté à l’envers. L’objectif étant d’interpeller la marque du vêtement en question en mettant en avant les inscriptions sur l’étiquette.
Ainsi, le #WhoMadeMyClothes est largement diffusé sur Twitter et ce à travers le monde.
Kering et Moncler réagissent durant la semaine de l’éthique
Quelques marques font preuve de réactivité durant la Fashion Revolution Week et tendent à réaliser des efforts pour plus de transparence.
Moncler a par exemple publié son premier rapport environnemental et social. L’unique marque de doudounes de luxe a indiqué vouloir renforcer les contrôles sur la provenance des plumes utilisées pour réaliser ses duvets.
Le groupe Kering s’est lui aussi fait remarquer durant cette semaine éthique. Lors d’une interview pour le magazine Vogue, Marie-Claire Daveu, directrice du pôle développement durable a indiqué qu’une cinquantaine de personnes travaillaient à temps plein sur les questions de sourcing, de matières alternatives, de biodiversité, ainsi que sur les aspects sociaux.