Luxe et développement durable, un avenir commun ?
Publié le par Journal du Luxe
Le développement durable est un domaine que l’on peut souvent juger éloigné de l’univers du luxe. Ces deux secteurs sont de plus en plus fréquemment amenés à se côtoyer, l’association de ces notions étant davantage mise en avant que par le passé.
Le luxe à l’ère du développement durable
Les grandes enseignes sont de plus en plus nombreuses à réussir le pari audacieux d’allier luxe et développement durable, esthétisme et recherche éthique.
Dans le domaine du luxe, les notions de rareté et d’authenticité sont essentielles, contribuant à faire de chaque création d’exception un produit fait pour durer. C’est dans cette optique qu’un nombre croissant d’entreprises s’applique à développer la protection de leurs matières premières et contribuent par conséquent à préserver l’environnement. D’autres maisons adoptent une démarche durable plus active, favorisant la création de lignes éthiques et/ou équitables.
A ce jour, le secteur le plus actif en termes de développement durable dans le domaine du luxe est celui des cosmétiques. La marque Dior en est le parfait exemple, celle-ci ayant créé une gamme de crèmes amincissantes, nommée Bikini, en collaboration avec une équipe d’ethno-botanistes dirigée par Patrice André, responsable du département Innovation chez LVMH.
Particulièrement actif dans ce domaine, le groupe de luxe a d’ailleurs lancé sa marque de mode éthique Edun, travaillant en association avec des sous-traitants sélectionnés au Pérou ou encore en Inde. Le principe de cette gamme se résume dans son slogan, « Trade, not aid » , pouvant être traduit par « le commerce, pas la charité » , plantant ainsi le décor d’une gamme luxe et équitable.
S’imposer un mode de fonctionnement durable sans renoncer à son statut luxe est aujourd’hui un réel challenge pour les grands noms de ce secteur.
Luxe et développement durable, une avancée en demi-teinte
L’association luxe et développement durable peut réserver de belles surprises, mais se solde aussi par quelques tentatives peu fructueuses.
La marque Lacoste avait par exemple tenté de changer le coton standard utilisé pour ses célèbres polos, le remplaçant par un coton éthique. L’expérience ne fut pas concluante, la qualité du textile étant alors insuffisante.
D’autres concepts ont été créés à l’image du Fairphone, un téléphone portable entièrement équitable n’ayant pas remporté le succès escompté. Malgré un véritable engagement éthique, traduit au gré d’un produit entièrement recyclable, le Fairphone est demeuré en deçà de ses concurrents au niveau de la puissance mais aussi du design.
Au sein du secteur de l’automobile, de nombreux géants du marché s’essaient aux voitures hybrides sans pour autant remporter les suffrages des amateurs de moteurs. Les voitures électriques se font cependant de plus en plus courantes et performantes.
La marque de luxe Tesla Motors se distingue cependant de ses concurrents. Celle-ci a lancé son cabriolet 100% électrique, capable d’une accélération de 0 à 100 km/h en 3,7 secondes.
Tesla Motors est valorisé aujourd’hui à 35 milliards de dollars, un exemple qui ne peut qu’encourager les grandes entreprises du luxe à s’investir dans ce marché en plein essor.