Moncler, en position délicate après la diffusion d’un reportage

Publié le par Journal du Luxe

Dimanche 2 novembre était diffusé un documentaire sur la chaine italienne Rai 3, mettant en lumière les conditions de fabrication des célèbres anoraks et vêtements de sport d’hiver de Moncler. Suite à certaines révélations jugées choquantes par le public, le titre de l’enseigne connait depuis hier une baisse significative en bourse.

 

Des conditions de fabrication jugées révoltantes pour Moncler

Rai 3, troisième chaine de télévision du groupe audiovisuel public italien, diffusait dimanche 2 novembre un documentaire sur Moncler, griffe de prêt-à-porter ayant bâti sa renommée autour des vêtements et équipements destinés aux amateurs de sports d’hiver. Depuis quelques années, la marque signe également des vêtements d’inspiration légèrement plus urbaine, permettant à ses clients de porter ses créations à la ville comme à la montagne.

Diffusé dans le cadre de l’émission d’investigation Report, le documentaire a mis en avant la façon dont certaines manufactures de l’enseigne fonctionnent afin de produire le rembourrage de ses doudounes. A l’inverse de ce que la maison affirme, celui-ci ne serait pas uniquement élaboré à base de plumes d’oie mais aussi à partir de plumes de canard. C’est cependant un autre fait qui a soulevé l’indignation des téléspectateurs, le reportage révélant que les volatiles étaient plumés à vif à raison de quatre fois par an.

Ces conditions ont été jugées révoltantes par un grand nombre de spectateurs, faisant part de leur révolte par le biais des réseaux sociaux. La page Facebook officielle de Moncler a fait l’objet de plusieurs commentaires scandalisés.

Suite à la diffusion de cette émission, la griffe Moncler a également été suspectée d’avoir délocalisé quelques-unes de ses entreprises en Hongrie afin de bénéficier de coûts de production plus bas.

 

 

Baisse du titre de Moncler en bourse

Afin de faire face à ces polémiques, la griffe s’est exprimée dans un communiqué, affirmant que l’ensemble de sa production était soumise à de rigoureuses normes et réglementations. « Toutes les plumes utilisées dans l’entreprise proviennent de fournisseurs hautement qualifiés, obligés de garantir contractuellement le respect des principes de protection des animaux » , a-t-elle précisé à la presse.

Malgré les déclarations de l’enseigne, des répercussions préjudiciables se sont enchainées suite à la diffusion du documentaire, à l’image de la baisse en bourse de son titre. Celui-ci a chuté de 4,88€ à 10,52€.

Cette régression peut également être expliquée par la révision des objectifs de Moncler en bourse par Exane BNP Paribas, principal actionnaire de la griffe.

 

La marque Moncler a récemment ouvert sa seconde boutique parisienne, au 171 boulevard Saint-Germain.

par Journal du Luxe