Moncler intègre des puces dans ses doudounes

C’est officiel, Moncler munira ses doudounes de puces électroniques. Un moyen pour la marque de lutter face à une contrefaçon grandissante dans l’univers du luxe, mais qui coûte relativement cher (retrouvez les prix en fin d’article).

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Désormais, il ne faudra pas vous étonner si vous retrouvez de petites puces électroniques dans vos doudounes. Moncler a décidé d’engager une sérieuse campagne pour enrayer le réseau de contrefaçon qui l’affecte.

Le système technologique de traçabilité appelé « puce RFID » pour Radio Frequency IDentification permettra d’authentifier rapidement et facilement une doudoune Moncler avant l’achat. Un moyen de certifier que le produit est réellement le fruit du travail des artisans de la marque alpine et non celui d’un dispositif de contrebande.

Une technique qui s’inscrit dans la liste des mesures à prendre pour mieux lutter face à la contrefaçon.

Une puce habituellement utilisée pour les paiements mobiles

La technologie de la puce RFID n’était au prime abord pas censée être implantée dans les doudounes Moncler. En effet, c’est la même que l’on retrouve depuis peu dans nos smartphones.

Apple, Samsung ou encore Google ont investi dans cette prouesse technologique pour nous permettre de régler nos comptes directement via notre mobile. Ces puces sont donc associées aux systèmes Apple Pay, Samsung Pay ou Android Pay.

La puce RFID, comment ça marche ?

Le marché du luxe, étant le pus touché par les pratiques de contrefaçon, a été le premier à bénéficier de la technologie RFID.

Cette puce permet de rendre authentique un produit et même un animal. Capable d’émettre des informations en usant des ondes radio, la puce RFID permet par conséquent de transmettre davantage d’informations qu’un code-barre.

D’autre part, cette technologie novatrice permet d’entreprendre une traçabilité d’un produit à distance et ce, en temps réel. Ces puces sont donc tout autant capables de transmettre des données précédemment enregistrées que d’en écrire elles-mêmes. Une technologie qui séduit également des sociétés d’expédition de colis telle que Fedex.

Quelques réticences face à la puce RFID

Néanmoins, si cette innovation s’avère efficace, elle se heurte d’ores et déjà à quelques critiques.

Cet investissement serait en effet entravé par son coût qui peut amener – même une marque de luxe – à s’y reprendre à deux fois avant de l’entreprendre.

Le prix pour l’utilisation de la technologie RFID peut également varier en fonction de la marque, des garanties proposées et de la performance du matériel.

Ainsi, si l’on liste les éléments nécessaires au bon fonctionnement de la puce, la note peut rapidement s’avérer salée :

○ Pour un lecteur RFID on comptera entre 100 à 10 000 euros ;

○ 5 à 30 euros par étiquette seront nécessaires ;

○ Une imprimante RFID coûtera entre 500 à 5000 euros ;

○ Le logiciel entre 20 à 500 euros ;

○ Enfin la carte et le badge RFID coûteront entre 50 à 300 euros pour leur création.

Vous l’aurez compris, protéger ses produits de la contrefaçon n’est pas donné à tout le monde.

D’autre part une autre réticence existe face à la technologie RFID, celle liée au risque de santé publique et à la liberté privée.

En effet aucun test ne peut encore certifier qu’il n’existe pas de danger pour la santé des consommateurs. Nous sommes en effet exposés à des ondes radios dès lors que l’on circule dans les rayons de nos magasins préférés.

D’autre part, qu’en est-il de la liberté privée ? Si ces petites puces sont capables de tracer un produit, y a-t-il une garantie à ce que nous ne le soyons pas nous-même à l’encontre de notre volonté ?