Rencontre avec Gaëlle Constantini, créatrice engagée
Publié le par Journal du Luxe
En amont de la Rencontre dédiée aux risques et aux opportunités du Marché Secondaire, où elle interviendra, le Journal du Luxe a rendu visite à Gaëlle Constantini, créatrice d’une mode responsable, soucieuse des ressources environnementales et humaines.
Atelier Gaëlle Constantini : fashion x sustainable
Gaëlle et Ophélie – co-fondatrice de l’Atelier -, nous accueillent dans leur showroom au coeur du Tale Me Lab, espace collaboratif dédié à la mode responsable et à l’économie circulaire.
Du côté de l’atelier de Gaëlle, les tissus sont partout : soigneusement empilés sur une table, alignés le long d’un pan de mur, abrités sous la table d’une machine à coudre… Récupérés par la créatrice et son équipe, ces kilomètres de textiles proviennent d’hôpitaux, de restaurants, d’hôtels, de bureaux, de maisons de famille… Ici, ils reprendront bientôt une seconde vie. « Je récupère, je m’inspire, je crée, je mélange », nous souffle celle qui a débuté en customisant des pièces vintage.
Eco conception et finitions haute-couture
« Ici, c’est le matériau qui conduit la création. Je fais du recyclage avant de faire de la mode » – Gaëlle Constantini
Sous les aiguilles de l’Atelier naissent ainsi des collections uniques, indémodables et, indubitablement, intelligentes. Optimiser les patrons pour limiter la consommation d’énergie supposée par l’utilisation de la machine à coudre ou créer des modèles ajustables du 36 au 42 grâce à des jeux de noeuds et de fronces : autant de parti-pris – parmi de nombreux autres – appliqués en faveur de l’éco conception. La réalisation des pièces, quant à elle, est confiée à des personnes travaillant au sein de chantiers d’insertion, avec qui la marque travaille en étroite collaboration pour un résultat made in France.
Le nouveau défi de Gaëlle ? La collection Sénat, conçue à partir des textiles d’ameublement de la célèbre institution. En avant première, nous avons eu la chance de découvrir les mélanges de textures et de matières qui, cette semaine, donneront lieu à une capsule inédite en petite série, voire en série ultra limitée pour cette robe-manteau hybride à l’imprimé chamarré…
Tout au long de la conversation, la créatrice s’attarde sur le charme des petits défauts propres au vécu de ces tissus tout en soulignant – littéralement – du doigt, la délicatesse des coutures à l’anglaise qui évoquent les finitions de la haute-couture. Un équilibre naturel des savoir-faire et des valeurs qui fait toute la singularité de cette jolie marque.
Pour découvrir les engagements de Gaëlle Constantini et de nos autres speakers lors de la Rencontre Marché Secondaire, c'est ici