Exposition événement pour le lancement de la fashion week de Milan
Publié le par Journal du Luxe
Donatella Versace, Giorgio Armani, Pierpaolo Piccioli, Silvia Venturini Fendi ou Jean-Paul Gaultier… Des stylistes stars ont participé mardi à Milan à l’inauguration de l’exposition événement de la fashion week.
Produite par la Chambre nationale de la mode italienne, l’exposition « Italiana. L’Italie vue par la mode 1971-2001 » (du 22 février au 6 mai) explore ces trois décennies qui ont donné naissance au prêt-à-porter et au Made In Italy, incarné par les grands stylistes italiens.
« Il n’y a pas d’intention nostalgique mais au contraire la fierté et la volonté de célébrer la mode italienne et d’en restituer la complexité », a déclaré Maria-Luisa Frisa, commissaire de l’exposition avec Stefano Tonchi.
« La mode italienne est un laboratoire créatif qui a généré des mondes, défini des individualités fortes, apporté un point de vue sur la contemporanéité et qui continue de le faire aujourd’hui », a-t-elle ajouté.
Le parcours dans les salles du Palazzo Reale, à deux pas du célèbre Duomo, la cathédrale de Milan, évite l’écueil de la chronologie et lui préfère une approche thématique.
Identité, démocratie, logo, diorama, l’Italie des objet… Neuf salles au total, autour de neuf thèmes, font dialoguer des vêtements d’archives de grandes maisons comme Missoni, Armani, Versace mais aussi Krizia, Romeo Gigli, Gianfranco Ferrè.
L’exposition est aussi jalonnée par les photographies d’Oliviero Toscani, Paolo Roversi ou encore les œuvres des artistes Alighiero Boetti et de Vanessa Beecroft.
Tasses, tapis de chien ou vases flanqués de logos des marques de mode… Rien d’anormal en 2018 mais cette incursion des griffes dans les objets du quotidien fut, dans les années 80, une petite révolution que raconte l’exposition.
« La mode italienne a très vite éliminé la frontière entre la créativité et l’industrie. Elle a su se transformer en lifestyle et devenir accessible à tous », a expliqué la patron de la Chambre nationale de la mode italienne, Carlo Capasa.
Le reflet des visiteurs dans les grands miroirs de Michelangelo Pistoletto, posés au sol d’une des salles de l’exposition, achève de créer la continuité entre la mode d’hier et celle d’aujourd’hui.