FashionTech Expo 2018 : que faut-il en retenir ?
Publié le par Journal du Luxe
Les exposants s’agitent, assemblent, accrochent, disposent, ré-arrangent… Il est 10h30, ce vendredi 19 octobre et l’exposition de clôture de la FashionTech Week finalise sa mise en place. Juste à temps pour accueillir les représentants de l’Institut National des Métiers d’Art, de la Mairie de Paris et du Ministère de la Culture. Tour d’horizon.
FashionTech Expo : les 3 axes de l’innovation Mode
Pour cette sixième édition, 27 exposants ont été retenus par Hall Couture, Les Ateliers de
Paris et La FashionTech. Les critères de sélection ? La pertinence du concept et du business modèle, la qualité de la réalisation, l’adéquation équipe/projet et la cohérence de la communication visuelle par rapport au storytelling. Sous la verrière de l’ESCP Europe, les créateurs et entrepreneurs sélectionnés ont ainsi pu présenter leurs réalisations dans trois catégories distinctes.
La Mode en mutation
Une montre solaire minimaliste imprimée en 3D par Lazaare, les sneakers 100% recyclables de Hodeï, les vêtements ergonomiques adaptés aux personnes en situation de handicap proposés par Cover Dressing (qui s’est vu décerner le Prix du Public)… Les initiatives sont pertinentes et malines.
Margaux Cherif Cheikh, Fondatrice de My Choupi Chouz, nous présente son concept : des boots et des sandales aux talons interchangeables grâce à un procédé de clip breveté. « Nos clientes peuvent réaliser plus de 500 combinaisons différentes, nous explique Margaux. La semelle du soulier, en élastomère, est suffisamment souple pour accueillir aussi bien des talons de 4,5 cm que de 8 cm ». Un procédé permettant de limiter la sur-consommation tout en contournant la frustration et qui, détail non négligeable selon Margaux, représente « un vrai gain de place dans la valise » !
La Mode high-tech
Outils prédictifs, solution de sizing personnalisée, ou études de marché en temps réel : les solutions servicielles en matière d’étude et de retail ont la cote.
Côté création, les costumes futuristes de l’agence Martian Agency attirent l’oeil. Ils côtoient ici la délicatesse des manchettes Nemmes, réalisables sur-mesure grâce à une application dédiée (testée et approuvée par l’auteur de ces lignes). À proximité immédiate est présentée la maroquinerie connectée de De Rigueur Lab. Incubée à la Station F et lauréate d’un CES Award en 2016, la jeune entreprise développe des options tech – telles que l’intégration de chargeurs filaires ou à induction – pour leurs propres produits mais aussi pour des Maisons telles que Lancel, Jérôme Dreyfuss ou encore, très prochainement, Lacoste. Un peu plus loin, c’est Melle 3D, originaire de Aix en Provence, qui nous présente ses créations. L’idée ? Réinventer la broderie et le tricot grâce à l’impression 3D en utilisant notamment des fibres à base d’amidon de maïs et de betterave. » Je voulais donner une nouvelle dimension à ces savoir-faire tout en créant une mode qui soit facilement portable. La 3D est un extraordinaire outil de personnalisation et d’expression » nous confie la créatrice.
La Mode eco-citoyenne
Dans le dernier espace, la mode éco-citoyenne regroupe « presque un tiers des initiatives présentées, notamment par le biais d’accessoires » nous explique Séverine Hyvernat, responsable de la communication de la FashionTech Week.
S’y côtoient notamment les Lillois de La Vie est Belt – des accessoires en pneus de vélos recyclés -, le concept-store d’upcycling Repris de Justesse, les bijoux de créateurs en location J’aime J’aime ou encore les créations éthiques du designer Amaury Poudray pour l’agence Networks…
Pour cette nouvelle édition, la FashionTech Week Paris a rassemblé plus de 600 professionnels et étudiants sur l’ensemble de ses initiatives.
Crédit à la Une : Quentin Chevrier