Égérie de luxe : comment choisir le visage idéal pour incarner une marque ?
Publié le par WANDS Paris
Dans l’univers du luxe, une égérie n’est pas qu’un simple visage associé à une campagne publicitaire. Elle incarne une vision, une esthétique, une philosophie. Son image doit résonner avec celle de la maison qu’elle représente et s’inscrire dans un storytelling cohérent. À une époque où l’émotionnel et l’authenticité priment, le choix d’une égérie est devenu un exercice stratégique qui engage bien plus que la seule notoriété d’une personnalité.
Loin des figures classiques du mannequinat, les égéries d’aujourd’hui sont sélectionnées pour leur influence, leur engagement et leur capacité à dialoguer avec leur communauté. Pour séduire un public plus jeune et diversifié, les maisons de luxe n’hésitent plus à puiser dans la culture pop. Ces choix ne sont pas anodins : ils traduisent une évolution du luxe, qui ne se contente plus d’observer la culture, mais s’y inscrit pleinement.
L’ADN de la marque, premier critère de choix
Une égérie doit être le prolongement naturel de l’identité d’une marque. Son style, sa personnalité et son parcours doivent refléter les valeurs portées par la maison. Une marque au positionnement avant-gardiste privilégiera une figure disruptive et audacieuse, tandis qu’une maison attachée à la tradition recherchera une égérie à l’élégance intemporelle.
Kate Moss incarne avec aisance l’esprit bohème rock d’Isabel Marant, tandis que Zoe Saldana reflète le sexy chic de Saint Laurent et que Debbie Harry symbolise une certaine idée de l’iconicité chez Gucci. De son côté, Jeremy Allen White se révèle chez Calvin Klein dans une campagne où une seule pièce emblématique – un caleçon CK – suffit à affirmer son identité. Enfin, depuis de nombreuses années, Cate Blanchett prête son élégance subtile à l’esthétique raffinée d’Armani Beauty.
Choisir une égérie, c’est avant tout séduire son audience cible. Une ambassadrice jeune et connectée, comme Lily-Rose Depp pour Chanel, capte l’attention de la génération Z et des nouveaux consommateurs du luxe. Aux côtés de sa mère, Vanessa Paradis, également égérie de la maison, elle crée un lien intergénérationnel fort qui résonne auprès de nombreuses femmes. Les duos mère-fille sont d’ailleurs une stratégie fréquemment adoptée par les marques. Cette saison, Roger Vivier met en avant Inès de la Fressange et ses filles, Nine et Violette, tandis que Zara, qui s’inspire largement des codes des grandes maisons de luxe dans une volonté d’« élévation » de son image, mise sur le tandem iconique formé par Kaia Gerber et Cindy Crawford.
De la muse à l’influenceur : l’évolution des égéries de luxe
Les années 80 et 90 ont marqué un tournant avec l’essor des supermodels, devenus de véritables icônes culturelles. Linda Evangelista, Naomi Campbell ou Claudia Schiffer ont transformé le mannequinat en un phénomène médiatique où la personnalité comptait autant que l’apparence. Puis, les actrices ont pris le relais. Des collaborations comme celles de Chanel avec Carole Bouquet, Catherine Deneuve, puis Nicole Kidman ou Audrey Tautou, ont redéfini le lien entre luxe et figures publiques. Madonna et son amitié avec Jean Paul Gaultier ont aussi illustré cette évolution, offrant une visibilité inédite aux créateurs à travers les stars de la musique. Désormais, une égérie ne se limite plus à son image : elle incarne une histoire, un univers.
Depuis quelques années, une égérie est aussi une créatrice de contenu, engageant son audience sur les réseaux sociaux. Les influenceuses et pop idols, comme Emma Chamberlain (14,9 M de followers sur Instagram) ou Dua Lipa (87,3 M de followers), ainsi que toutes les stars internationales de la K-Pop, captent l’attention d’une nouvelle génération de consommateurs. Cette évolution est également visible dans le luxe masculin, où des artistes comme Asap Rocky sont devenus des références incontournables en matière de mode. Son partenariat avec Louis Vuitton et ses collaborations avec Dior montrent que les maisons de luxe voient en lui bien plus qu’un rappeur : il est un véritable influenceur de style, capable de redéfinir les tendances.
L’impact de l’inclusivité et de l’engagement dans le choix des égéries
Loin des standards figés du passé, les maisons de luxe s’ouvrent aujourd’hui à davantage de diversité et d’inclusivité dans leurs choix d’égéries. Rihanna est devenue égérie de Dior en 2015 dans un film de marque réalisé à Versailles par le photographe Steven Klein, un tournant dans l’industrie. Son image incarne une réussite moderne et mondialisée, apportant une touche de rupture et de modernité à l’esthétique traditionnelle du luxe. Dix ans après cette première collaboration, Rihanna succède à Charlize Theron dans la nouvelle campagne Dior J’adore, évoluant à nouveau à travers les majestueuses salles du Château de Versailles, pour le plus grand plaisir de ses 150 millions de followers sur Instagram.
L’engagement personnel d’une égérie est également un critère-clé. Angelina Jolie, à travers son combat pour l’environnement (Guerlain), ou Emma Watson, avec son engagement féministe (Prada), incarnent des valeurs fortes que les marques de luxe veulent désormais associer à leur image.
Gérer les risques et anticiper les crises d’image
De nos jours, certaines égéries particulièrement en vue multiplient les collaborations avec différentes marques, au risque de diluer l’impact de leur association. Ce phénomène est illustré par Dua Lipa : après une collection avec Versace, elle devient l’ambassadrice du dernier sac à main de Chanel, tout en conservant des contrats avec YSL Beauty et Puma. Même constat pour Zendaya, aperçue tour à tour chez Louis Vuitton, Bvlgari, On, Lancôme et Valentino. Dans ces cas-là, un travail stratégique de relations publiques devient indispensable pour justifier la pertinence de chaque partenariat et éviter toute impression d'opportunisme. Il s'agit de construire un récit cohérent, soulignant la convergence d’ADN et de valeurs entre l’égérie et la marque. Sans cette démarche, ces collaborations risquent d’apparaître interchangeables, affaiblissant ainsi leur impact et compromettant l’authenticité du message porté par l’ambassadeur ou l’ambassadrice.
Associer une marque de luxe à une personnalité publique comporte toujours une part de risque : un scandale, une prise de position controversée ou une réception mitigée par le public peuvent nuire à l’image de la maison. Certaines marques choisissent d’assumer leurs égéries malgré les polémiques, comme Dior avec Johnny Depp. D’autres préfèrent réagir immédiatement et mettre fin à leurs collaborations pour préserver leur réputation. De nombreux exemples liés au mouvement #MeToo en témoignent. Anticiper ces risques passe par une sélection rigoureuse des profils, mais aussi par un travail de veille et de gestion de crise.
Dans un secteur où l’image et l’émotionnel sont essentiels, le choix d’une égérie ne doit rien au hasard. Chaque décision doit être alignée avec l’ADN de la marque, son storytelling et son audience cible. Mais au-delà de la sélection, son intégration dans une campagne de communication exige une direction artistique minutieuse et une mise en scène soignée. De la production visuelle à la diffusion omnicanale, en passant par un travail minutieux de retouches et de post-production – essentiel pour ces personnalités particulièrement soucieuses de leur image – chaque détail compte. Cette exigence garantit non seulement une esthétique irréprochable, mais aussi un message fort et parfaitement maîtrisé, en adéquation avec l’univers de la marque. C’est là qu’intervient l’expertise d’agences spécialisées comme WANDS, qui accompagne les maisons de luxe à chaque étape du processus : casting, production de contenu, et adaptations selon les marchés et formats.
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