En Europe, l'ouverture de nouveaux points de vente physiques se confirme.
Publié le par Journal du Luxe
Face à l'ultra digitalisation des usages née de la pandémie, les marques n'ont pas dit leur dernier mot en matière d'implantation en brick and mortar, le secteur de la mode en tête. C'est ce que révèle la dernière analyse semestrielle du cabinet d'immobilier Cushman & Wakefield.
La mode, leader des surfaces louées en début d'année
De toutes les enseignes retail, ce sont celles liées à l'industrie du textile qui ont loué le plus de mètres carrés à usage commercial. Au total, le secteur a même pesé pour 40% du volume des surfaces louées par Cushman et Wakefield (environ un millier de transactions) durant le premier semestre 2023 à travers l'Europe. Une tendance marquée notamment par la reprise progressive des flux touristiques sur cette zone géographique.
Selon ce Retailer Activity Tracker établi sur 13 pays, les enseignes de mass market dominent le marché locatif mais n'excluent pas, bien au contraire, la premiumisation. Ainsi, sur le segment haut-de-gamme, la surface commercialisée a quasiment doublé entre le premier semestre 2022 et le premier semestre 2023 indique le cabinet.
La dynamique est également forte dans le luxe alors que l'analyse met en lumière l'intérêt de ce secteur, toutes catégories d'activités confondues, pour "des boutiques de plus petite taille et dans les rues commerçantes des grandes villes".
Mini ou maxi, un retail à taille variable
De quoi illustrer un développement retail qui tend à s'opérer à deux niveaux. D'un côté, les Maisons de luxe multiplient l'acquisition ou la rénovation de surfaces XXL à l'image de la réouverture des flagships parisiens de Valentino et de Bottega Veneta sur l'avenue Montaigne qui accueillera également l'année prochaine le nouveau vaisseau amiral de Burberry. De l'autre côté, ces mêmes enseignes multiplient leur présence dans des espaces plus intimistes, qu'ils s'agisse de points de ventes pérennes (salons privés, boutiques catégoritielles) ou de lieux éphémères capables d'accueillir des activations pop up à fort potentiel d'attractivité.
"Nous anticipons également une demande de la part de concepts expérientiels axés sur la culture pour satisfaire les attentes croissantes de consommateurs en recherche d’émerveillement et de nouvelles expériences", conclut le rapport. Une perspective qui pourrait notamment trouver écho dans le succès des grandes expositions organisées par les Maisons de luxe.