Un chômage partiel imposé chez Ulysse Nardin

La manufacture horlogère Ulysse Nardin a mis en place un chômage partiel au sein de ses ateliers, une mesure faisant écho à un contexte économique particulièrement instable.

Début du chômage partiel pour Ulysse Nardin

Alors que la maison Ulysse Nardin, rachetée par le groupe Kering en novembre dernier, vient d’inaugurer une toute nouvelle boutique à Dubaï, l’enseigne horlogère a pris la décision de mettre en chômage partiel une partie de ses employés.

Depuis l’automne 2014, les acteurs les plus influents de l’horlogerie sont confrontés aux difficultés du marché, une situation pouvant les amener à prendre des dispositions parfois drastiques pour  faire face. Ainsi, la marque Tag Heuer avait elle aussi été amenée à imposer un chômage technique à ses employés, tout comme la maison française Cartier.

320 collaborateurs d’Ulysse Nardin seraient concernés par cette mesure, soit environ 20% des effectifs. Dans certains ateliers, 60% du personnel serait touché.

Ulysse Nardin, confronté aux difficultés du marché

Selon Patrik Hoffmann, président de l’enseigne, la principale raison qui aurait motivé le chômage partiel d’Ulysse Nardin serait la crise russo-ukrainienne, la fabrique étant particulièrement bien implantée au sein des pays d’Europe de l’Est.

L’évolution des taux de change, la baisse du prix du pétrole ou, plus récemment, la hausse du franc suisse, sont autant de motifs ayant poussé la maison à prendre cette décision.

« Notre budget prévoyait une croissance que nous ne pourrons pas atteindre. Il faut être réaliste: Ulysse Nardin est profitable, mais l’année 2014 a été plate en termes de ventes. Et 2015 ne s’annonce pas en croissance non plus » , reconnaissait dernièrement Patrik Hoffmann.

La manufacture Ulysse Nardin a récemment créé l’étonnement en éditant une montre musicale, permettant à son propriétaire d’écouter une mélodie d’Antonio Vivaldi.