Daum : le savoir-faire historique de la cristallerie à l'épreuve du temps.
Publié le par Journal du Luxe
Entre patrimoine de renommée mondiale, captation des nouvelles tendances et collaborations iconiques, la cristallerie Daum se veut porter son secteur vers l’avenir et réserve encore bien des surprises.
Daum : un ADN de marque de 143 ans.
En 1878, le maître-verrier Jean Daum créait sa propre manufacture dédiée à la conception de cadrans de montres avant d'élargir son savoir-faire à la décoration d’intérieur. Incarnation par excellence des courants esthétiques Art Déco et Art Nouveau, l'entreprise s’est rapidement imposée comme une figure-clé de l’école de Nancy rassemblant les industriels, artisans et artistes de l’époque basés dans l’Est autour d'un objectif commun, celui de faire rayonner les arts décoratifs français. C'est cette même vision qui a fait de Daum un acteur incontournable de la cristallerie dont l'influence internationale s'est notamment construite grâce aux participations de la manufacture aux grandes expositions universelles.
Il faut dire que l'entreprise ne manque pas d'atouts pour se différencier, elle dont le cœur de métier repose sur la technique de la cire perdue adaptée à la pâte de cristal. Artisan d’art, Daum sculpte l’ensemble de ses pièces dans de l’argile ou du plâtre afin de pré-valider chaque création. Un moule en élastomère est ensuite réalisé avant de concevoir l’objet en cire, puis en cristal. Chaque pièce dispose de son propre moule duquel elle est extraite à la main : un savoir-faire centré sur l’unicité du produit, marque de fabrique de la maison. À noter que si certaines créations peuvent demander jusqu’à cinq semaines de cuisson, quatre à six mois sont nécessaires pour les développer. Chez Daum, le beau exige du temps.
Vers un cristal plus durable.
Si l’entreprise peut s’appuyer sur un patrimoine de plusieurs décennies, elle se veut néanmoins ancrée dans son époque. Comme pour bon nombre d’acteurs du luxe, la crise du Covid-19 s’est révélée être un catalyseur d'innovations, notamment sur le sujet du digital. Boutique numérique lors de salons, réalité virtuelle, digitalisation des certificats d’authentification, étude d'une plateforme de revente… Alors que Daum a abordé un virage technologique majeur, la marque travaille également à son impact environnemental, en particulier grâce à sa propre cellule de développement au sein de son département RSE. Plusieurs initiatives ont dès lors été mises en place, en témoigne la tortue Luth, une création éco-responsable réalisée à partir de matériaux biosourcés.
Une stratégie différenciante autour des collaborations.
Après presque un siècle et demi d’existence et un chiffre d'affaires de 14,3 millions d'euros en 2021 - +8% par rapport à 2019 -, comment continuer à capter une clientèle internationale, protéiforme et avide de nouvelles propositions ? Pour répondre à la demande, Daum imagine entre 80 et 100 nouveautés par an, répondant toutes à des critères d’innovation alors que les trois grandes thématiques de la maison - la faune, la flore et la femme - sont régulièrement réinventées et dynamisées grâce à une palette d’une quarantaine de couleurs spécialement créée par la manufacture.
Impossible enfin, de ne pas mentionner les collaborations qui ont contribué - et contribuent toujours - à la notoriété de la marque. En 1968, Daum inaugurait une longue série d’échanges artistiques en s’alliant à l’iconique Salvador Dali. S’en sont suivies des associations inédites, de McConnico à Cesar, d’Arman à Madeleine van der Knoop, en passant par le chanteur Gims. Au total, la maison recense plus de 400 collaborations. Tout récemment, Daum s’est rapproché de l’artiste streetwear JonOne, dont deux des quatre œuvres sont d’ores et déjà sold out.
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