Chanel : retour sur dix défilés mythiques de Karl Lagerfeld au Grand Palais
Publié le par Journal du Luxe
Disparu il y a tout juste un an à l’âge de 85 ans, le couturier Karl Lagerfeld s’est, tout au long de sa carrière, illustré par sa capacité inédite à se renouveler. Directeur Artistique de Chanel depuis 1983, l’homme au catogan a su instaurer chaque défilé de la Maison comme un rendez-vous majeur de la Fashion Week parisienne, saison après saison. Depuis 2005 et au fil des années, la verrière du Grand Palais est d’ailleurs devenue l’écrin indissociable de la présentation de ces collections aux mises en scène toujours plus extraordinaires. Surprenants, démesurés, hors du commun : retour sur dix défilés emblématiques du style Lagerfeld.
Chanel sous la neige.
Un village de montagne recouvert de neige, sous un ciel radieux. Le 5 mars 2019, l’émotion est palpable sur le podium et dans les rangs pour le dernier défilé imaginé par Karl Lagerfeld… sans lui. Son bras droit, Virginie Viard, qui lui succède à la direction artistique de la Maison, finalise ce show pas comme les autres, marqué par une minute de silence sous la voûte du Grand Palais.
Chanel, les pieds dans l’eau
Le 02 octobre 2018, Karl Lagerfeld et ses équipes imaginent une plage inspirée de celle de Sylt, en Allemagne, pays d’origine du créateur. Sable fin, pontons de bois, ressac des vagues artificielles : #ChanelByTheSea fait défiler ses mannequins les pieds dans l’eau et lance la tendance des sacs portés en double, croisés sur la poitrine.
Chanel en balade sur les quais de Seine
Sans doute l’un des plus parisiens des défilés de Karl Lagerfeld. Sous la verrière du Grand Palais, les silhouettes fifties revisitées de la collection Haute Couture Automne/Hiver 2018 flânent devant les bouquinistes. Sur les étals, des publications Chanel, bien sûr, mais aussi des revues de mode vintage et des ouvrages inspirés par la collection personnelle de Karl Lagerfeld, l’homme aux plus de 300.000 livres.
Cap sur La Pausa Chanel
En mai 2018, à l’occasion du défilé Croisière 2018- 2019, les mannequins font escale à Paris. Tout juste descendues du navire La Pausa – un clin d’oeil à la demeure de Gabrielle Chanel à Roquebrune-Cap-Martin -, les silhouettes Chanel se veulent signifier un retour aux fondamentaux de la maison et à la passion de sa fondatrice pour l’univers maritime.
Chanel, version Versailles
En janvier 2018, Karl Lagerfeld mue la nef du Grand Palais en Jardins de Versailles. Peut être inspirée par l’organisation d’un défilé au sein des jardins du château en 2012, l’équipe de Karl Lagerfeld imagine alors un vestiaire bucolique déambulant dans une roseraie labyrinthique.
Chanel sous la cascade
Tweed et PVC à l’honneur. En octobre 2017, les mannequins défilent dans une forêt tropicale reconstituée, sur un sentier jouxtant une falaise agrémentée d’une gigantesque cascade de plusieurs mètres. Fou.
Chanel s’offre la Tour Eiffel
En juillet 2017, Chanel se paie le luxe d’une Tour Eiffel et ce, à à peine deux kilomètres à vol d’oiseau de d’illustre dame de fer originelle. Du haut de ses 38 mètres, cette #ChanelTower surplombe les créations Haute Couture de la collection Automne/Hiver 2017-2018.
Chanel : décollage imminent
La grandeur de la saison Automne/Hiver 2017-2018 – illustrée par la Tour Eiffel précédemment citée – se retrouve également dans la présentation de la collection de prêt-à-porter de la maison. Avec #CHANELGroundControl, Karl Lagerfeld ne se contente pas d’exposer une gigantesque fusée aux couleurs de la griffe de la rue Cambon : il la fait décoller.
Plan de vol sur Chanel Airlines
En octobre 2015, Karl Lagerfeld imagine un hall d’aéroport sous la voûte du Grand Palais. Sous la surveillance d’une très chic tour de contrôle et des comptoirs de check-in recréés pour l’occasion, les valises griffées et les coupes amples invitent à l’escapade.
Le Chanel Shopping Center
Impossible d’évoquer les décors imaginés par Karl Lagerfeld sans se souvenir du décor du défilé Automne/Hiver 2014-2015, celui d’un supermarché exclusivement griffé Chanel. De la conserve de sardines aux caddies en passant par les tranches de pain grillé, les éléments de la scénographie sont également devenus des goodies exclusifs dont se sont emparés avec enthousiasme les 3.400 invités sitôt le défilé clôturé…
Et comment ne pas avoir une pensée pour l’étonnant iceberg venu de Suède, la forêt automnale, le parc éolien, le fastueux lion doré, la veste Chanel de huit mètres de haut, le monumental globe terrestre (…) et toutes les créations issues de l’imagination de ce visionnaire de génie qui rythma, selon ses propres codes, plus de soixante ans de mode.
« Le luxe, c’est la liberté d’esprit, l’indépendance, bref le politiquement incorrect. »
Karl Lagerfeld