FITS : quand Spotify définit votre garde robe
Publié le par Journal du Luxe
Composer une garde robe assortie à sa playlist ?
C’est désormais possible avec l’application FITS développée par la marque californienne Eison Triple Thread.
FITS, la data au service du vestiaire masculin
L’application FITS a été développée par l’enseigne de prêt-à-porter masculin Eison Triple Thread dans l’optique de « construire la marque de mode et de lifestyle la plus consumer- centric possible grâce à l’apport de la technologie ».
Le principe est simple : lorsque l’utilisateur se connecte à son compte Spotify, l’algorithme développé par Eison Triple Thread lui suggère une sélection de pièces qu’il a la possibilité d’annoter, de sauvegarder ou de refuser, permettant ainsi à l’outil de gagner en pertinence. Mais attention, pas question pour autant de copier-coller le style de tel ou tel artiste. « S’il est assez logique de chercher à extrapoler l’évident, nous allons plus loin dans l’analyse en nous basant sur la cadence, le tempo, l’humeur, l’émotion… », explique Julian Eison, fondateur de la marque native de San Francisco. Une fonctionnalité rendue possible par la mise à disposition des données d’écoute par Spotify – l’interface de programmation applicative étant ouverte – mais aussi grâce à une série de questions posées, en amont, au client concernant ses intérêts, ses activités, son style de vie, ou encore sa situation familiale.
Eison Triple Thread, le Luxe du sur-mesure
Autre détail-clé : les pièces d’habillement sont toutes réalisées ad hoc et sont ainsi entièrement personnalisables en termes de couleurs et de tissus, ces derniers étant par ailleurs issus de manufactures haut de gamme.
Afin de faciliter l’expérience, peu aisée, du sur-mesure virtuel, Eison Triple Theard mise sur du contenu didactique. La marque développe ainsi des tutoriels vidéo destinés à faciliter la prise de mesures, compilables dans un espace dédié Workroom.
La marque s’est, du reste, fait connaître en proposant la prévisualisation de ses modèles sur des morphotypes numérisés en trois dimensions. Pour ce faire, elle s’est appuyée sur le savoir-faire de la start up new-yorkaise Body Labs, à l’origine d’une technologie capable de deviner les mensurations d’une personne à partir d’une simple photo. La jeune entreprise a d’ailleurs été rachetée fin 2017 par Amazon pour un montant compris entre 50 et 70 millions de dollars.