Prada crée la polémique avec sa figurine Otto

Publié le par Journal du Luxe

Quelques jours après le scandale provoqué par la campagne vidéo de Dolce et Gabbana en Chine, c’est une autre griffe italienne, Prada, qui suscite la polémique en cette fin d’année.

Otto, une mascotte contestée

© Prada

En cause ? Otto, petit singe aux lèvres rouges dont l’effigie orne certains des goodies de la gamme Pradamalia, notamment des charms destinés à accessoiriser différents objets. La mascotte a été repérée au sein d’une vitrine new-yorkaise de la marque par une avocate américaine, Chinyere Ezie. Après s’être entretenue avec le personnel de vente de la boutique, cette dernière a immédiatement partagé son ressenti sur les réseaux sociaux, témoignant du caractère caricatural et dénigrant de la figurine. Publié le 13 décembre sur Facebook, le post de Chinyere Ezie  – appelant à partager les hashtags #StopBlackface #BoycottPrada #EndRacismNow et à ne plus consommer de produits de la marque – a généré près de 11.000 partages. Le lendemain, l’avocate déplorait également le manque de diversité au sein du comité exécutif de la Maison.

Prada fait son mea-culpa

Suite à ce badbuzz, Prada n’a pas tardé à se faire entendre en publiant un communiqué de presse par le biais, là encore, des réseaux sociaux. La Maison s’est ainsi défendue de toute intention raciste, désignant les Pradamalia comme « des créatures imaginaires ne faisant en rien référence au monde réel, et certainement pas au blackface« .

Dans une communication annexe, le groupe a présenté ses excuses quant au caractère offensant de cette figurine et a annoncé retirer de la vente les pièces à l’effigie d’Otto. Prada a également annoncé travailler sur le sujet de la diversité en interne et reverser l’intégralité des bénéfices générés par la vente de ces produits à une association caritative new-yorkaise luttant contre les préjugés racistes.

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