The Carters : Luxe, Art & Engagement

Publié le par Journal du Luxe

Il y a quelques jours, Beyonce et Jay Z lançaient un morceau surprise, Apeshit, sous leur dénomination civile, The Carters. Tourné en plein cœur du musée du Louvre, le clip emprunte aux codes du Luxe et de l’Art pour servir les causes défendues dans les paroles du titre.

Fashion meets Art

Burberry, Versace, Balmain, Alexis Mabille, Peter Pilotto, MCM et parure Messika pour elle. Dries Van Noten, pour lui. Le vestiaire haut-de-gamme du couple américain constitue une véritable ode à la créativité des maisons européennes. Opulentes, virginales, ethniques, minimalistes… la diversité des tenues sélectionnées pour ce tournage se prête aux différents messages véhiculés par la chanson.

Cette esthétique fashion vient en effet nourrir la ré interprétation culturelle que le couple fait, ici, des iconiques œuvres d’art mises en scène. La JocondeLa Victoire de Samothrace ou encore Le Radeau de la Méduse servent ainsi de symboles au nom d’engagements forts comme l’égalité des cultures, la contestation de la politique menée par Donald Trump ou encore le féminisme. En effectuant une chorégraphie frontale, main dans la main avec ses danseuses devant Le Sacre de l’empereur Napoléon 1eret le couronnement de l’impératrice Joséphine, Beyonce célèbre clairement la féminité souveraine. Le choix stylistique de la séquence – legging et soutien-gorge Burberry pour la chanteuse, tenues à la fois moulantes et « nudes » pour les danseuses – véhicule également cette célébration du corps féminin.

Parmi les nombreuses autres références, la performance du couple devant le Grand Sphinx de Tanis incarne quant à elle la force et l’intelligence du « power couple » tout comme les parallèles entre les scènes tirées des tableaux et celles de la vie contemporaine, prônent le Black is beautiful.

Luxe et pouvoir

Au-delà des marques portées, il y a celles qui sont citées dans les paroles déclamées par le couple Carter. Lamborghini (« Lambo »), Patek Philippe, Colette, Alexander Wang et Richard Mille sont ici des références au pouvoir  – un lieu commun dans le milieu musical – et constituent, pour nombre d’entre elles, des éléments démonstratifs en faveur de la parité salariale.

On notera également la référence à Evisu, maison japonaise artisanale de textiles denim d’exception, dont le nom est une référence directe au Dieu de la prospérité.

L’intégralité du clip est à visionner ici :

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