Balmain bientôt qatari ?
Publié le par Journal du Luxe
Dans la course au rachat de Balmain, le Qatar est en pôle position. Son émir, Hamad ben Khalifa Al Thani envisage de racheter la maison de couture française qui a passé la barre des 120 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2015.
Une offre respectueuse de la volonté d’Alain Hivelain
Trois offres ont été soumises aux héritières d’Alain Hivelin, ancien PDG de Balmain décédé il y a un an. En lice, les propositions de groupes chinois, américain et qatari. Ce dernier devrait tirer son épingle du jeu pour deux raisons.
D’une part, le prix annoncé par les qataris se veut supérieur aux estimations. En effet, on s’attendait à ce que Balmain soit racheté entre 300 à 400 millions d’euros. L’émir a décidé de faire la différence sur le plan financier en déposant une offre préemptive de 500 millions d’euros.
Autre critère qui devrait peser dans la balance, l’offre qatarie prévoit d’assurer la continuité de la maison dans l’univers du luxe. Un critère qui respecte l’une des demandes principales d’Alain Hivelin avant sa disparition.
Balmain et son succès digital
La maison de coutre française a connu un redressement spectaculaire durant ces dernières années. En cause, l’attrait de Balmain à miser sur des égéries telles que Rihanna et Beyonce.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=F8nqAc54sXU[/youtube]
La marque a su saisir l’opportunité du digital sous l’impulsion d’Olivier Rousteing, son directeur artistique depuis 2011. Ainsi, Balmain tient désormais une boutique en ligne et multiplie les campagnes de communication sur les réseaux sociaux.
L’émirat du Qatar propriétaire de Valentino et Le Tanneur
Le Qatar, favori pour la reprise de Balmain, n’en est pas à son premier investissement dans le secteur du luxe.
La famille régnante de l’émirat s’était déjà offert le luxe de racheter la maison de couture Valentino et le maroquinier français Le Tanneur.
Les qataris avaient déboursé 700 millions d’euros en 2012 pour acheter la firme italienne au fonds d’investissement britannique Permira.
Un an plus tôt, l’épouse de l’émir du Qatar, à travers le Qatary Luxury Group (QLG), était devenue propriétaire de Le Tanneur en devenant son actionnaire majoritaire à hauteur de 85,73%.
Quel bilan tirer des rachats qataris ?
Si l’Émirat du Qatar montre une certaine facilité à s’approprier les rênes des groupes et marques de luxe, quels sont les effets sur le chiffres d’affaires de ces derniers ?
Concernant Valentino, le groupe a vu ses ventes augmenter enregistrant un chiffre d’affaires de 664 millions d’euros en 2014 avec une augmentation de 36% par rapport à 2013. Le groupe avait décidé de poursuivre son expansion en 2015 en ouvrant une vingtaine d’enseignes durant l’année.
En revanche, la mariage du Qatar avec Le Tanneur a dernièrement donné des allures de divorce. Faute de ventes concluantes, Qatary Luxury Group envisage de mettre la société française de sacs à main aux enchères, ou bien de revoir la stratégie de l’enseigne avec une nouvelle gestion et une injection de capital.
Le saviez-vous ?
Le Qatar détient son propre groupe de luxe. Le Qatary Luxury Group possède le palace Royal Monceau et l’Hôtel du Louvre à Paris. Il est également propriétaire de 1% du capital de LVMH.