Chanel s’offre un immeuble avenue Montaigne
Publié le par Journal du Luxe
La Maison de couture officialise l'acquisition d'un bien sur la prestigieuse artère parisienne. Une annonce qui intervient alors que les acteurs du luxe tendent à renforcer leurs investissements dans des emplacements retail à haut potentiel business.
Chanel au 42 avenue Montaigne
Il n’y a pas que la rue Cambon qui a les faveurs de Chanel. Sur l'avenue Montaigne, l'une des rues les plus prisées en matière de shopping de luxe, la griffe dispose ainsi de deux boutiques, aux numéros 42 et 51. Erès, qui appartient au groupe Chanel, y a également investi un pas-de-porte au numéro 40.
Autant d'implantations stratégiques que la Maison cherche aujourd'hui à consolider. Dans un communiqué transmis à Bloomberg, Chanel indique en effet avoir fait l’acquisition du bâtiment situé au 42. Si le montant de la transaction n'a pas été précisé, la marque précise que cette opération fait suite à d'autres achats immobiliers réalisés ces derniers mois à Paris, Londres ou encore Biarritz. Autant d'acquisitions qui interviennent dans un contexte locatif tendu.
Une stratégie de sécurisation immobilière pour le luxe
Alors que les deux tiers des ventes du marché du luxe devraient être générés par les e-shops et les boutiques physiques mono-marque d'ici à 2030, l’avenue Montaigne et la rue Saint-Honoré ont concentré l'année dernière pas moins de 9 ouvertures de points de vente de la part de grandes Maisons. D'après une étude menée par le cabinet de conseil Cushman & Wakefield, l’avenue Montaigne ne comptait d'ailleurs plus un seul espace commercial vacant fin 2023...
Une attractivité qui se répercute sur les loyers qui ont augmenté de 3% l'année dernière sur les principales rues européennes estampillées "luxe". De quoi motiver les groupes et Maisons à pérenniser leur implantation sur ces axes stratégiques, à l'image du groupe Kering - propriétaire entre autres de Gucci et Balenciaga - qui a successivement investi dans des biens à Paris (avenue Montaigne et rue de Castiglione), New-York (5ème Avenue) ou encore Milan (via Monte Napoleone) en vue de "sécuriser des emplacements clés et hautement désirables".
Ces transactions ont également la particularité de concerner des lieux de plus en plus vastes afin d'accueillir de nouveaux concepts expérientiels intégrant des espaces de restauration, des salles d'exposition, des démonstrations, et autres salons VIC... Visiblement, le retail n'a pas fini de remodeler les itinéraires touristiques.