Les Etats-Unis, nouvelle locomotive du luxe

Publié le par Journal du Luxe

Alors que le marché asiatique et plus particulièrement le marché chinois ont longtemps été considérés comme les nouveaux eldorados du luxe, les États-Unis pourraient s’inscrire comme le leader de ce milieu. Votre magazine luxe détaille les spécificités d’un territoire dynamique et attractif pour les grandes maisons européennes.

 

Les Etats-Unis, un marché prometteur

A l’heure où le luxe continue de se développer au Mexique, les États-Unis pourraient s’inscrire comme la nouvelle locomotive de ce marché de niche. Le pays a toujours abrité de grandes enseignes, à l’image de la plus célèbre des maisons américaines, Tiffany & Co. Cette nation a également attiré de nombreuses marques européennes, les incitant à s’implanter sur le continent à l’image d’Hermès, Louis Vuitton ou encore Chanel.

Jusqu’à peu, le pays aux billets verts n’était pas considéré comme le moteur du luxe par les acteurs les plus influents de ce milieu. Néanmoins la société Boston Consulting Group a récemment annoncé que les États-Unis pourraient être le nouveau leader du luxe mondial d’ici 2020. Une analyse lancée par le cabinet d’études Bain & Co confirme ces propos, démontrant que la croissance du secteur du luxe au sein de cet état s’élèverait à 6 ou 7% en 2014. Conscient de cette évolution, le PDG du groupe Kering, François-Henri Pinault, a déclaré : « Le marché américain est un marché clé pour le luxe et il a un très grand potentiel » .

Le développement du marché du luxe aux États-Unis puiserait ses origines au cœur du tourisme de masse. Les visiteurs étrangers seraient de plus en plus nombreux à gagner le sol nord-américain, souhaitant faire l’acquisition de produits signés par des marques de renom.

Par ailleurs, près d’un tiers des millionnaires recensés à travers le monde sont originaires des États-Unis, boostant la croissance de ce secteur. Sarah Willersdorf, experte au sein du cabinet BCG, confirme l’expansion du marché de luxe aux USA mais nuance le rythme de sa croissance : « La classe moyenne progresse […]. De plus les américains consomment peu de luxe comparé à d’autres pays » .

 

 

Les marques de luxe européennes visent les États-Unis

A ce jour, les marques de luxe européennes sont encore sous-représentées aux États-Unis face aux griffes nationales telles que Ralph Lauren, Calvin Klein ou encore Michael Kors. La majorité des grandes maisons françaises ou italiennes continuent d’engendrer des chiffres d’affaires en deçà des résultats obtenus en Asie ou sur le vieux continent.

Afin d’attirer l’attention de leurs clients états-uniens et de favoriser une nouvelle proximité avec eux, les griffes européennes s’implantent en Amérique et ouvrent de plus en plus de boutiques en propre. Depuis 2012, le groupe Kering a inauguré une cinquantaine de nouveaux points de vente aux USA et prévoit le lancement de 10 magasins supplémentaires d’ici à 2016.

Les enseignes européennes doivent cependant s’adapter aux habitudes de consommation de cette cible, modifiant ainsi leur stratégie pour parvenir à toucher leurs clients. La clientèle états-unienne étant particulièrement présente sur internet, les maisons de luxe doivent veiller au bon fonctionnement de leur e-shop. Par ailleurs, leur présence est nécessaire au sein des grands magasins tels que Bloomingdale’s ou Saks pour accroitre leur visibilité.

 

Afin de préserver le contrôle qu’elles exercent sur leur image, les marques de luxe européennes comme Gucci ou Louis Vuitton souhaitent conserver une certaines influence au sein des concessions qu’elles possèdent dans les grands magasins américains.

par Journal du Luxe