« Retrouver la maîtrise de son écosystème numérique et définir un modèle de développement numérique durable pour les marques et les organisations. » Frédéric Cavazza, SYSK.

SYSK est un acronyme qui veut dire "Something You Should Know". Internet est un média où il se passe toujours plein de choses avec un rythme d’innovation effréné, d’où l’idée de transmettre des informations (les grandes tendances), de la connaissance (les usages), des savoirs (les pratiques). L’idée originale était de proposer un accélérateur numérique, mais pour les grands groupes (l’équivalent des incubateurs pour les start-ups). Nous nous sommes malheureusement rapidement rendus compte que la dette numérique des entreprises était bien plus grande qu’on ne le pensait, nous nous sommes donc repositionnés sur la transformation culturelle des organisations : mieux comprendre les usages numériques et surtout mieux les accepter (réduire la résistance au changement).

Oui, il y a bien évidemment l’observation des tendances, mais surtout leur décryptage. La clé d’une bonne acculturation est de simplifier au maximum les explications sur les usages ou technologies (ne pas jargonner) et surtout de relativiser les disruptions pour éviter un décrochage numérique (ex : "Je suis trop vieux / vieille pour apprendre à coder"). Le but de la manœuvre est de faire en sorte que les collaborateurs perçoivent les outils et pratiques numériques comme un progrès (mieux travailler, mieux vivre...) plutôt que comme une menace (ex : "Je suis nul en numérique, ils vont me remplacer par un jeune ou par une IA"). Les usages les plus avant-gardistes sont très intéressants pour capter l’attention et illustrer un marché qui évolue rapidement (ex : Web3, modèles génératifs...), mais ce dont les collaborateurs ont réellement besoin, c’est d’un accompagnement pour pouvoir exploiter de façon plus sereine les outils de leur quotidien professionnel (ex : Outlook, Teams, Office365, SalesForce...).

Il y a bien évidemment les nouveaux usages (Web3), les nouveaux supports (Métavers) et les nouveaux outils (IA génératives), mais ce qui préoccupe particulièrement les marques que nous accompagnons aujourd’hui sont les sujets dont personne ne parle, mais qui sont pourtant très préoccupants comme le blocage des identifiants publicitaires (impossibilité de profiler, cibler et mesurer les campagnes publicitaires ou d’acquisition de trafic) ou la responsabilité numérique (limiter l’empreinte des activités digitales sur l’environnement, les effets négatifs sur l’économie, ou la qualité de vie au travail). Retrouver la maîtrise de son écosystème numérique et définir un modèle de développement numérique durable sont, pour nous, les deux chantiers urgents pour toutes les marques et organisations. Bien plus urgents que de lancer une nouvelle collection de NFTs !