Richemont : une croissance légèrement ralentie
Publié le par Anaïs Clavell
Le groupe suisse publie des résultats en demi-teinte ce vendredi. Il annonce un bénéfice semestriel de 1,51 milliard d'euros, en deçà des 2,17 milliards d'euros attendus par les analystes.
Le chiffre d'affaires du groupe a augmenté de 6%
Le groupe propriétaire de Cartier, Piaget et Van Cleef & Arpels entre autres, affiche des résultats financiers légèrement inférieurs aux attentes, à l’image du ralentissement général du secteur du luxe ces derniers mois.
Sur le dernier semestre qui vient de s’écouler, le chiffre d’affaires du groupe genevois a augmenté de 6%, soit 10,22 milliards d'euros (contre 9,68 milliards d'euros un an plus tôt). Un résultat inférieur aux 10,34 milliards attendus. “Dès le début de la période écoulée, nous avons enregistré des performances solides qui ont dépassé nos attentes. Notre croissance a néanmoins légèrement ralenti au deuxième trimestre en raison des pressions inflationnistes, du ralentissement de la croissance économique et des tensions géopolitiques qui ont commencé à impacter la confiance des clients” a justifié Johann Rupert, Président du conseil d’administration Richemont, dans un communiqué.
Dans le détail, ce sont les bons résultats en joaillerie qui ont porté la croissance du groupe, avec des ventes en hausse de 10% : “Nous avons davantage investi dans leurs capacités et compétences en matière de fabrication, de distribution et de communication afin de soutenir leur élan de développement”, explique le groupe. À contrario, leurs maisons horlogères ont essuyé un ralentissement de leurs activités, enregistrant une baisse de leurs ventes de 3 % sur un an, à 2,0 milliards d'euros.
Géographiquement, Richemont explique que sa croissance a été portée par l’Asie-Pacifique, avec notamment la réouverture des frontières en Chine. La région affichant des ventes en hausse de 14%. Une croissance à deux chiffres qui compensent les mauvais résultats aux Amériques, les ventes y ont reculé de 4%.
Des résultats qui s’inscrivent dans une conjecture générale d'essoufflement de la croissance des produits de luxe. LVMH, le plus grand groupe du secteur, affiche ainsi une hausse de 9% au troisième trimestre, une croissance nettement inférieure aux + 17 % enregistrés au premier semestre 2023. Pour Kering, les choses sont encore plus compliquées : le groupe de François-Henri Pinault a vu son activité chuter de 9 % au troisième trimestre 2023, à taux de change constant, pour atteindre 4,46 milliards d’euros.