Les exportations horlogères, en valeur, augmentent de +2,7% en 2021 par rapport à 2019.

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Boostées par de solides performances aux Etats-Unis et la progression des pièces de luxe, les exportations des montres suisses en valeur ont bénéficié d'un fort rebond post-Covid, à 22,3 milliards de francs, a annoncé la Fédération de l'industrie horlogère suisse.

Les montres de luxe en hausse de +9,7%. 

"Un rebond plus rapide qu’attendu" a introduit la Fédération de l'industrie horlogère suisse - FHS - dans son rapport sur les résultats des exportations de montres du pays en 2021. A 22,3 milliards de francs suisses, les exportations, en valeur, ont augmenté de +2,7% l'année passée en comparaison à 2019, et de +31,2% par rapport à 2020 : un record pour l'industrie. À noter cependant que le volume des exportations a diminué de -23,8%, à 15,7 millions d'unités vendues en 2021 contre 20,6 millions il y a deux ans.

Malgré une solide reprise, l'augmentation des exportations en valeur a été contrastée selon le prix des modèles. En effet, les montres de moins de 500 francs ont vu leurs exportations baisser de -25,1% et ont été responsables de la diminution de 95% du volume de vente. Les garde-temps commercialisés entre 500 et 3.000 francs ont quant à eux décliné, toujours en valeur, de -3,5%, tandis que les montres de plus de 3.000 francs ont bénéficié d'une hausse de +9,7% permettant à l'industrie de finir l'année financière dans le vert. Des résultats révélateurs de la force des maisons horlogères de luxe et de la notion d'investissement chère aux yeux des consommateurs.

L'Amérique numéro 1, l'Europe à la traine...

Alors que les disparités tarifaires ont fragilisé l'équilibre entre les niveaux de gammes exportées, le contraste s'est aussi retrouvé sur les marchés mondiaux. L'Amérique a enregistré la croissance la plus marquée avec +21,7% d'exportations en valeur par rapport à 2019, boostée par les Etats-Unis à +27,8%. Malgré les bons résultats de la Chine (+48,8%), l'Asie n'a connu qu'une progression de +1% en raison de la baisse enregistrée - notamment - au Japon et en Corée du Sud. Les Emirats Arabes Unis ont profité d'une hausse de +6,4%. Du côté de l'Europe, le continent a accusé une chute des exportations en valeur de -3,4%, pénalisé par le recul de la France (-11,2%), de l'Espagne (-12,9%) et de l'Italie (-11,5%). Les Pays-Bas ont malgré tout pu se prévaloir d'une croissance de +12,6%.

Si les exportations ont enregistré de fortes performances sur quelques marchés territoriaux porteurs, la croissance s'est aussi expliquée par la digitalisation des systèmes de vente et par l'épargne accumulée par les acheteurs, corrélée à la crise sanitaire. La FHS a cependant déclaré que le travel retail n'avait, pour l'heure, pas redémarré.

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