Bottega Veneta dévoile son projet d'upcycling.
Publié le par Journal du Luxe
Alors que les initiatives liées à la valorisation des sur-stocks se développent dans le secteur du luxe, la maison italienne se lance à son tour dans une collection inédite réalisée à partir de chutes de matières premières.
Le Projet Réserve de Bottega Veneta
À l'heure où les initiatives durables s'inscrivent comme des leviers d'adhésion - et d'achat - pour les consommateurs de produits de luxe, Bottega Veneta inaugure ces jours-ci son Projet Réserve.
Ici, ce nom de code fait écho à une collection de sacs à mains et de petite maroquinerie confectionnée à partir d'excédents de cuirs provenant des réserves de l'atelier Bottega Veneta de Montebello : implanté dans la région du Veneto, en Italie, ce site constitue le principal pôle de production de la maison depuis une dizaine d'années.
En tout, cette série de pièces rassemble une dizaine de modèles - sacs, pochettes, étuis... - ainsi que quelques petits objets décoratifs, notamment des animaux en cuir eux aussi fabriqués à la main. À noter que pour nourrir cette collection, Bottega Veneta - qui a lancé l'année dernière un service de garantie à vie sur ses sacs - a misé sur des valeurs sûres en choisissant essentiellement des modèles en cuir tressé Intrecciato, signature de la griffe depuis le début des années 70. De quoi insuffler à ces bestsellers intemporels un petit supplément de durabilité mais aussi d'exclusivité, les pièces nées du Projet Réserve étant disponibles en quantités limitées.
L'upcycling : créativité, durabilité, économie
Si cette initiative illustre l'engagement des maisons en matière de créativité circulaire, l'optimisation des ressources s'inscrit également dans une stratégie logistique et économique de plus en plus répandue.
Alors que le projet "Petit H" d'Hermès date de 2010, la crise du Covid semble avoir exacerbé le mouvement. Début 2021, Loewe lançait ainsi The Surplus Project, une série de sacs à main composés de morceaux de cuir issus de ses anciennes collections, là où Louis Vuitton misait sur l'upcycling pour revisiter sa sneakers LV Trainer. Plus récemment, c'est la maison Dior qui mettait à l'honneur ses surplus dans ses vitrines de printemps.