Brioni prévoit 400 licenciements
Publié le par Journal du Luxe
Après s’être séparée de son directeur artistique Brendan Mullane début 2016, la maison Brioni entreprend un plan de licenciement économique supplémentaire. Une mesure pour faire face à une baisse des ventes qui s’intensifie.
Brioni bouscule son organisation en 2016
Le chiffre d’affaires du groupe Kering, propriétaire de Brioni, a baissé en 2015. Une baisse en partie due à la chute des ventes de la maison de couture italienne.
En 2015, le chiffre d’affaires de Brioni a chuté de 190 millions d’euros, soit une baisse de 9% par rapport à 2014. Ce constat a entrainé une réorganisation structurelle de la marque, visible notamment par le licenciement de Brendan Mullane, directeur artistique chez Brioni depuis 2012.
Par la suite, la maison de luxe avait supprimé 60 postes de travail en février 2016, au sein même de son siège à Penne, Italie.
Les directions de Kering et de Brioni n’en ont pas fini. Dans la lignée de leur plan de licenciement économique, elles envisageant de se séparer du tiers de leurs effectifs.
Les ateliers Brioni en surproduction
Cela fait cinq à six ans que les ateliers de Brioni sont en surproduction. Six ans, c’est beaucoup trop pour Gianluca Flore.
Le PDG de la maison italienne depuis 2014, envisage de supprimer 400 postes de travail, soit un tiers de l’effectif actuel de 1 200 personnes.
Qui dit surproduction, dit baisse des ventes. La demande envers les produits de la marque Brioni ne cesse de régresser. En cause notamment, l’augmentation du prix des créations de la maison de couture italienne.
« 275 emplois supprimés en sept ans »
Depuis 2009, la direction de Brioni n’a de cesse d’engager des plans de restructuration. Une tendance qui provoque aujourd’hui la colère de ses employés.
Les licenciements annoncés provoquent une foule de manifestants
L’annonce de la direction de Brioni a entraîné la réaction de la totalité des employés de Penne en ce 9 mars 2016. Plus de 10 bus ont été mobilisés pour engager la manifestation.
« En sept ans, plus de 275 emplois ont été perdus au sein de Brioni à Penne, auxquels s’ajoutent 54 emplois supprimés sur les autres sites » revendiquent les syndicats.
L’affaire va retentir au niveau national. Le député Gianluca Vacca et le conseiller régional Domenico Pettinari envisagent de soumettre une question parlementaire au ministère du Travail et de l’économie.
L’objectif étant de faire appel au Fonds Social Européen pour relancer Brioni et, par la même occasion de rénover l’atelier de Penne « laissé à l’abandon » selon les syndicats.