Jonathan Anderson

Chronique

Le Quiet Luxury est mort, vive Jonathan Anderson !

Publié le par

Bonne nouvelle : le Quiet Luxury ne se transformera pas en Boring Luxury. L'exceptionnelle semaine de défilés masculins qui vient de se terminer à Milan en est la preuve.En particulier, grâce à l'enfant terrible de la mode : Jonathan Anderson, qui œuvre pour l'égalité des sexes dans la mode. Il a introduit au cœur du si rigide vestiaire masculin une bonne dose de subversion portable, l'art joyeux de bousculer les conventions, parfaitement incarné depuis plusieurs saisons par son 'short habillé'.Sa dernière collection a été un vrai bonheur, car il s'est inspiré du couple Christiane et Stanley Kubrick (sans en faire un simple copier-coller comme à l'époque de Gucci), et en particulier du film freudien Eyes Wide Shut.

Avant Eyes Wide Shut, je n'avais jamais pris un film comme point de départ. Je suis devenu obsédé par Christiane Kubrick et la manière dont elle a peint la plupart des œuvres d'art du film de son mari.

Jonathan Anderson

Dans le défilé, tout est une subtile "luxation" du réel :

  • La fleur de Noël utilisée est transformée car "la plante à fleurs préférée des fêtes est incroyablement dégoûtante, je l'ai transformée en plante très toxique... J'aime cette idée."
  • Les collants masculins : "les collants offrent une seconde peau tellement étonnante qu'ils peuvent devenir une contrainte... Pour moi, cela devait être un acte subversif."

Jonathan Anderson propose un délicieux chaos, une culture de l'écart, sans pourtant tomber dans le piège de l'élitisme fashionista, avec cette dernière mise en garde : "bizarre et perversion domestique en peluche et matelassé, tout est hors jeu."Nous en reparlerons avec mes invités, le mercredi 24 janvier pour le grand retour du "Journal du Luxe Intelligence" en live ou en replay.

Inscriptions

Jonathan Anderson

Chronique

© jw_anderson

Mode