Helmut Lang valorise les surplus de Saint Laurent.

Publié le par Journal du Luxe

Le créateur autrichien signe ces jours-ci un fashion hack artistique sur fond de perspectives environnementales.

“Helmut Lang x Anthony Vaccarello for Saint Laurent Rive Droite”

Retiré de sa maison de couture éponyme en 2005, Helmut Lang décline depuis quelques années son approche minimaliste de la mode au monde de l’art contemporain. Pour Saint Laurent, il imagine ici une série de sculptures confectionnées à partir des déchets nobles de la maison. Sous la main de l’artiste, prototypes de vêtements et d’accessoires, morceaux de bijoux et de pièces de joaillerie prennent une nouvelle vie en se mêlant à la résine, aux pigments et à des structures en aluminium. Une approche qui s’inscrit dans la continuité du travail de Lang qui, lors de l’incendie de son studio de Manhattan il y a une dizaine d’années, avait déjà utilisé les débris et les cendres de ses archives textiles comme matériau de base.

De l’art avec de l’art, du neuf avec du vieux. Au-delà de l’aspect purement esthétique, cette série d’installations commanditée par Anthony Vaccarello, directeur artistique de Saint Laurent, souligne les questionnements environnementaux de la maison alors que le secteur du textile s’affiche comme le cinquième plus gros émetteur de gaz à effet de serre selon l’Ademe. À l’occasion de la Miami Design Week de décembre 2019, Balenciaga avait également évoqué le sujet en présentant, en collaboration avec l’architecte Harry Nuriev, un canapé upcyclé, confectionné à partir de ses invendus.

Exposées jusqu’au 30 octobre à Paris, les sculptures – disponibles à la vente – s’envoleront ensuite pour Los Angeles.

Installation “Helmut Lang x Anthony Vaccarello for Saint Laurent Rive Droite” – Du 30 septembre au 30 octobre 2020 – 213 rue Saint Honoré, Paris 1.

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