Le salon horloger de Genève s’ouvre sur une note plus détendue
Publié le par Journal du Luxe
Le salon horloger de Genève, le premier grand événement de l’année pour le monde du luxe, s’est ouvert lundi sur une note plus détendue malgré les incertitudes géopolitiques, après un retour en force des exportations de montres suisses l’an passé.
Tout au long de l’année écoulée, les exportations horlogères ont remonté de mois en mois, grâce notamment au regain d’appétit des consommateurs chinois pour les produits de luxe, connaissant cependant une évolution plus hésitante à l’automne.
Si les chiffres pour l’ensemble de l’année ne seront publiés que fin janvier, les exportations de montres se sont déjà accrues de 7,1% entre janvier et fin novembre, selon les données de la fédération horlogère, soit une nette accélération par rapport aux 2,7% de croissance enregistrée pendant l’année 2017, qui marquait elle-même un retour en terrain positif après deux années difficiles.
Pendant quatre jours, les grandes marques de luxe telles que Cartier, Piaget ou Richard Mille vont présenter leurs nouvelles collections sur le salon international de la haute horlogerie (SIHH), donnant un premier aperçu des tendances dans le luxe mais aussi de leurs attentes pour l’année qui démarre.
« A fin septembre 2018, nous avions retrouvé une vraie croissance dans l’horlogerie », a expliqué Guillaume de Seynes, un des directeurs de la maison Hermès, lors d’un entretien avec l’AFP. « Nous espérons que cela se poursuivra en 2019 », a-t-il ajouté.
Pour cette 29ème édition, les horlogers font preuve « d’une certaine confiance » après cette année de reprise plus marquée, a pour sa par noté Fabienne Lupo, la directrice du salon, lors d’une conférence téléphonique en amont de l’événement.
« Mais les horlogers sont des gens prudents et nous ne sommes pas dans des temps euphoriques », a-t-elle nuancé, soulignant que les fabricants de montres doivent composer avec une grande instabilité géopolitique dans ce secteur très sensible aux flux touristiques mais aussi très dépendant de la Chine, un de ses grands marchés d’exportations.
« Nous sommes confiants pour 2019 sur la base de ce que nous avons connu en 2018 », a pour sa part renchéri Jean-Daniel Pasche, le président de la fédération horlogère suisse, lors d’un entretien sur le salon. Il a cependant mis en garde contre les poussées nationalistes, et des tendances protectionnistes qui vont avec, « ce qui n’est pas bon pour l’industrie horlogère ».
Le salon, qui se tient cette année du 14 au 17 janvier, réunit 35 marques, faisant la part belle aux griffes du groupe Richemont, le grand concurrent du français LVMH, dont les marques horlogères exposent, elles, leurs nouveautés au salon concurrent de Bâle, et de Kering, présent pour sa part avec les marques Girard-Perregaux et Ulysse Nardin.