Visite particulière dans les coulisses de Chaumet

Très attendue, l’édition 2018 des Journées Particulières LVMH débute aujourd’hui. Que se cache-t-il derrière les vitrines des plus prestigieuses adresses ?
En avant-première de ce week-end d’exception, le Journal du Luxe a poussé les portes de l’hôtel Baudard de Saint-James, écrin de la Maison de joaillerie Chaumet. Visite guidée, en quatre étapes.

Chaumet, la photographie et le dessin joaillier

Thématique de cette édition, la « Symphonie Joaillière, l’art du détail » tend à présenter les symbioses créatives autour de l’infiniment petit. Les premiers pas de la visite sont dédiés à la source même du bijou : le dessin. Saviez-vous que les archives de la Maison, fondée en 1780, comportent plus de 80.000 croquis réalisés essentiellement à l’échelle 1 ? Une menue sélection de ces derniers est présentée ici, en partie sous forme d’animations digitales. Aux murs d’un salon attenant, une exposition photographique revient sur quelques unes des créations emblématiques de Chaumet, inspirées notamment du courant naturaliste cher à la Maison. Extraites des 60.000 négatifs faisant partie du patrimoine de la marque, les photographies s’attardent sur la minutie de chaque pièce où s’entrecroisent fils précieux, bords perlés et arabesques savantes.

Le Salon Chopin

Bienvenue dans une oeuvre d’art à part entière, perchée à quelques mètres au dessus de la place Vendôme ! Coeur de la Maison établie à cette adresse en 1812, le Salon Chopin doit son nom au compositeur qui séjourna dans ce qui fut l’ambassade de Russie où il composa sa dernière mazurka. Conçu par l’architecte François-Joseph Bellanger et classé aux Monuments Historiques, l’espace accueille pour l’occasion une sélection de quatre diadèmes d’exception. Il y trône notamment le diadème premier-empire à motif « épi de blé » créé pour l’impératrice Marie-Louise, épouse de Napoléon. Amovibles, sécables, transformables : les étonnants diadèmes font partie de l’ADN de la Maison, l’or blanc et le platine ayant, au fil des années, remplacé l’or jaune et l’argent, pour plus d’éclat. Chaque année, Chaumet réalise en moyenne deux diadèmes de haute-joaillerie sur-mesure.

Diamants et pierres d’exception

A quoi ressemble une émeraude ou un diamant brut ? A quoi juge-t-on leur pureté ? Quelle est la différence entre une pierre précieuse et une pierre fine ? Que sont vraiment les inclusions ? Les experts en gemmologie de Chaumet investissent l’un des salons de l’hôtel pour dévoiler une partie des secrets que recèlent les pierres. Filmée au binoculaire, la taille poire de la collection Joséphine n’a jamais été aussi visible qu’ici, mise en parallèle avec un écran détaillant le schéma millimétré de chaque zone de taille. De l’état pur à la création de l’excellence, tout un programme…

Le savoir-faire des artisans Chaumet

C’est un salon feutré, paré d’un audacieux jeu de miroirs, qui clôt la visite. Sous la supervision du Maitre d’Atelier, le treizième depuis la création de la Maison, un joaillier, un sertisseur et une polisseuse appliquent avec minutie les gestes propres à leurs savoir-faire. Sous une projection géante du diadème Epis de blé trônent les établis et les matériaux historiques toujours utilisés – buis, cires, fils de lin… – à peine modernisés par quelques outils motorisés. « Ce que j’aime dans mon métier, nous confie la maitre polisseuse, c’est le fait d’intervenir à différentes étapes de la création du bijou, le fait d’être continuellement challengée par de nouvelles créations, le fait de travailler dans une dynamique d’équipe sur un projet exceptionnel. J’exerce depuis 25 ans et je ne m’ennuie jamais. Et, avant tout, j’aime donner et redonner vie à des pièces souvent très chargées en émotion ». Une belle leçon d’amour.

Les Journées Particulières LVMH 2018
Visite des Salons Chaumet
Du 12 au 14 octobre
12 place Vendôme, Paris 1er
Accès sans réservation, dans la limite des places disponibles