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« Nous sommes confiants dans la capacité des grandes maisons à trouver les idées, les ressources et les leviers pour faire face aux nouveaux défis. » Eric Garcia, CSA.
Publié le par Journal du Luxe
À l'occasion du lancement du pôle Luxe & Beauté de l'institut d'études CSA, Eric Garcia, Directeur de l'activité, revient sur la nature de ce nouveau pôle, sa vision du secteur et ses perspectives pour les mois à venir.
Journal du Luxe
Après IPSOS, IFOP, pourquoi CSA ouvre une branche spécialisée Luxe et Beauté ? Quel sera votre axe de différenciation ?
Eric Garcia
CSA conseille déjà des marques de l’univers du luxe et de la beauté depuis de nombreuses années et cherche en permanence à renforcer son expertise et son expérience dans ce secteur stratégique et en croissance de l’économie française : celui-ci pèse pour 150 milliards de chiffre d'affaires, soit plus que l’aéronautique et l’automobile réunies ! À l’instar de notre groupe, cela nous parait tout naturel d’accompagner ces fleurons de l’économie notamment autour des expertises de la marque, de la communication et des écosystèmes média.
Concernant notre différentiation, nous proposons le meilleur des deux mondes à nos clients. L'excellence dans notre cœur de métier, soit le recueil et l’analyse des données qualitatives et quantitatives qui représentent 80% de notre activité, va de pair avec des valeurs fortes comme la créativité, le sur-mesure, l’agilité et l’humilité, mais également avec notre capacité d'innovation en matière de technologie, d’intelligence artificielle et de marketing prédictif.
En plus de solutions de média marketing modeling qui permettent d’optimiser l’impact des investissements marketing sur les ventes, nous proposons à nos clients notre nouvelle technologie exclusive "Virtual Markets" qui intègre l’ensemble des données disponibles - études, média, marché…- sur une plateforme d’intelligence artificielle. Virtual Markets modélise les attitudes et comportements des consommateurs à partir de ces données pour simuler en temps réel l’impact d’un lancement d’un nouveau produit, d’une baisse de prix d’un concurrent, d’un bad buzz sur les réseaux sociaux, d’une amélioration de l’image de marque, d’une évolution des points de contact paid, owned et earned media, des effets d’une crise imprévue… un nouvel outil d’aide à la décision stratégique incontournable sur des secteurs aussi dynamiques que la beauté et la luxe.
Journal du Luxe
Quelle est la vision de CSA Luxe sur la remise en question du "fameux déclaratif", en particulier sur les enquêtes autour de l'engagement supposé des clients du luxe sur les initiatives écologiques ou sociétales ?
Eric Garcia
Tout d’abord, nous pensons que le déclaratif n’a jamais été autant d’actualité. Nous avons vérifié tout au long de la pandémie, la cohérence entre les attitudes et les comportements des consommateurs par rapport aux marques. Leur montée en exigence vis-à-vis de celles-ci est sans appel, notamment dans les pays les plus matures en marketing comme l’Europe ou les USA. Une exigence accrue qui peut aller jusqu’à une défiance vis-à-vis des marques qui ne tiendraient pas leurs engagements sociétaux ou environnementaux.
Démonstration dans la 12ème vague de l’étude "Meaningful Brands" conduite par notre groupe HAVAS auprès de 395.000 personnes dans le monde : 3 personnes sur 4 sont lassées des promesses non tenues et 75% des marques pourraient disparaitre sans conséquence pour eux. Il ne fait aucun doute que ces injonctions seront tôt ou tard suivies d’actes dans la façon de consommer des marques, des services ou des produits dans l’univers du luxe ou de la beauté. Enfin, compte tenu de la complexité de ces nouveaux enjeux de société, de la digitalisation et de la globalisation, il nous parait intéressant de compléter la donnée déclarative avec de la donnée comportementale, notamment de source digitale. En particulier, pour aller vérifier dans quelle mesure les engagements attitudinaux des citoyens se traduisent en comportements pour les clients / consommateurs du luxe et de la beauté. C’est d’ailleurs un projet sur lequel nous travaillons et dont nous vous parlerons en début d’année 2022.
Journal du Luxe
Quelle est la vision de CSA sur l'avenir du Luxe et de la Beauté en 2022 ?
Eric Garcia
Nos sociétés, nos marchés, sont de plus en plus drivés par l’innovation, le marketing de l’offre. Les grands groupes de l’industrie du luxe et de la beauté ont l’innovation dans leur ADN et se sont montrés experts dans leur capacité de proposition de valeur dans ce domaine, associant harmonieusement authenticité et créativité. Pour preuve, les milliers de produits lancés chaque année ne serait-ce que dans le secteur de la beauté, ou encore la multiplication des collections et autres capsules lancées par les maisons de luxe... Donc, indépendamment des effets de conjoncture complexe - la mise entre parenthèses du travel business, la nouvelle donne chinoise…-, nous sommes confiants dans la capacité de ces grandes maisons, de ces grandes marques à trouver les idées, les ressources et les leviers pour faire face aux nouveaux défis qui se présenteront. Bien entendu les engagements sociétaux et environnementaux des entreprises, des maisons et des marques seront au cœur des enjeux de développement d’une relation durable et équitable avec des consommateurs sortis de la crise en 3D : citoyens, salariés et consommateurs à la fois.
Journal du Luxe
À partir d'octobre, CSA créé un nouveau rendez-vous dans le Journal du Luxe, "Le Chiffre du Mois CSA". Qu'allez-vous proposer aux communautés du Journal du Luxe ?
Eric Garcia
Le chiffre est le signe du nombre qui est une quantité qui a du sens. Notre proposition est de partager le sens derrière le signe, de donner un éclairage, l’occasion de nous arrêter un moment, de prendre une respiration pour tenter de stimuler, d’inspirer les communautés du Journal du Luxe sur un sujet d’actualité ou une tendance résumée à un chiffre parce que moins c’est souvent plus. Donc au-delà du chiffre, il s'agit d'un regard, d'un point de vue pour engager la discussion.
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