Chronique
La guerre des égéries aura bien lieu (Dior, Valentino, Vuitton).
Publié le par Eric Briones
Étant l'un des derniers fidèles de l'émission "Top Chef" diffusée sur M6, et son épreuve culte "la guerre des restos", dans le monde du luxe, c'est plutôt la guerre des égéries qui s'est enclenchée. Un vrai mercato de stars. Il est amusant d'observer à quel point la "martingale marketing" de l'égérie est autant désirable, un paradoxe de plus de notre époque métamoderne.
La guerre des égéries s'intensifie, matérialisation ultime de l'extension du domaine du luxe. Il est vital pour une Maison d'exhiber une factory de "brand ambassadors", toujours plus puissants et renouvelés, avec comme nouveau terrain de chasse : la K Pop.
Trois maisons se sont illustrées ces dernières semaines dans leur utilisation des égéries : Parfums Christian Dior, Valentino et Louis Vuitton.
La toute puissance des sept égéries de Dior Gris.
Pour la campagne de lancement de Dior Gris, Dior exhibe pas moins de 7 égéries (Maya Hawke (égérie également Miu Miu), Thuso Mbedu, Liu Yu Xin, Orelsan, Fai Khadra, et Joseph Quinn), plus la star Gen Z du moment : Jenna Ortega. Un marqueur de puissance, de démesure, surtout si l'on considère que Dior Gris est un parfum de niche, un "parfum couture" dans la sémantique Dior, dont la version vaporisateur à 125 ml est vendue à 265 €.
L'infidélité de Zendaya à Valentino.
Le business des égéries laisse peu de place à la fidélité. Zendaya, consacrée visage de sa génération, faisait les beaux jours des campagnes et des red carpets de Valentino. Coup de tonnerre, Zendaya passe au mois d'avril chez Vuitton, avec une campagne digne d'une reine du luxe.
La réaction est immédiate, Florence Pugh devient le nouveau visage de Valentino, récompensant ainsi une fidélité entre l'actrice délicieusement incorrecte et la maison. Il y aurait donc encore un peu de place à l'authenticité dans le monde sans pitié des égéries et du luxe ?