La France pourrait perdre sa dernière Maison Horlogère de luxe
Publié le par Journal du Luxe
Pequignet vient d’être placée en liquidation judiciaire. La dernière Maison française d’horlogerie de luxe dispose de trois mois pour trouver un repreneur.
Bientôt la fin des montres Pequignet ?
Le tribunal de Besançon a tranché. Pequignet a trois mois pour trouver un repreneur si elle souhaite perdurer sur le marché de l’horlogerie de luxe. Les offres peuvent être émises jusqu’au 8 février 2017.
L’horloger français a été placé en liquidation judiciaire mercredi 30 novembre 2016. Sa disparition marquerait la fin de la haute horlogerie en France. Pequignet est en effet la dernière Maison ayant développé son propre calibre dans l’Hexagone : le Calibre Royal.
Florence Sentilhes, présidente du directoire de Pequignet garde toutefois espoir et espère séduire un repreneur pour son fleuron de l’horlogerie de luxe.
La Maison avait été créée en 1973 par Émile Pequignet. Elle avait été reprise en 2004 par Didier Leibundgut et devenait alors une manufacture de haute horlogerie. Ce dernier cède ensuite les rênes de Pequignet às deux entrepreneurs : Philippe Spruch et Laurent Katz en 2012.
Pequignet emploie 42 salariés au sein de sa manufacture à Morteau près de la frontière suisse
La France victime de la crise horlogère
Le placement en liquidation judiciaire de Pequignet témoigne de la difficulté des Maisons horlogères françaises à survivre sur ce marché en crise depuis 2015.
Les demandes de montres Pequignet ont considérablement diminué depuis l’an dernier. La griffe horlogère française avait alors vu son chiffre d’affaires chuté en conséquence. Il s’élevait à 4,7 millions d’euros en 2015.
Le marché de l’horlogerie haut de gamme peine à refaire surface. Il est l’un des plus touchés par la baisse du tourisme en Europe, l’impact des attentats et la chute de la demande en Chine qui affectent le secteur du luxe.
Les plus grands acteurs de l’horlogerie se retrouvent ainsi en difficulté. Richemont, plus grand groupe œuvrant dans ce secteur a passé une année difficile. Ses dirigeants ne cessent d’engager des plans de restructuration pour tenter de rebondir.