« Ces métiers vont disparaître si nous ne transmettons pas nos savoir-faire. » Eric Cart Lamy, Hublot

Les "Virtuoses LVMH" constituent une véritable communauté au sein du Groupe. Chacun incarne l’excellence dans son savoir-faire et un parcours exemplaire dans les Maisons du Groupe. Le virtuose est reconnu, c’est un titre qui est donné par les Maisons, en lien avec le travail effectué. Quand je parle de travail, c’est essentiellement en lien avec la transmission de nos savoir-faire, notamment auprès des jeunes générations.
C’est en tant que virtuose LVMH que j’ai participé à la tournée You and ME. Cet événement permet au grand public d’en apprendre davantage sur nos Métiers d’Excellence ainsi que sur les formations existantes pour y accéder. C’est une démarche essentielle car si nous ne transmettons pas ces savoir-faire, il y a un risque que ces métiers disparaissent.

J’ai intégré le groupe LVMH il y a sept ans, après avoir travaillé pour d’autres Maisons horlogères. Dans un premier temps, j’ai été engagé par la Maison Hublot pour mettre en place l’Ecole d'Horlogerie qui n'existait pas à l’époque. C’était un véritable besoin pour les Maisons du Groupe de transmettre ce savoir et ces connaissances, notamment aux jeunes générations. En parallèle, lorsque j’ai intégré LVMH, venait de se créer l’Institut des Métiers d’Excellence (en 2014), développé par Florence Rambaud et dirigé par Alexandre Boquel, sous l’impulsion de Chantal Gaemperle. C’était tout frais. Nous avons créé ensemble un partenariat entre les Maisons horlogères et le groupe LVMH.

Mon quotidien est essentiellement axé sur les formations. Nous suivons des plans de formation, communs à toutes les Maisons et à toutes les écoles. Une formation en horlogerie chez nous dure quatre ans. En ce qui me concerne, je participe du recrutement jusqu’à la remise de diplôme. J’accompagne les élèves et j’enseigne.
Je suis Responsable de l’École d’Horlogerie mais je tiens à rester en contact permanent avec les apprentis. Mon bureau est un espace ouvert, toujours accessible. Je souhaite rester disponible pour nos apprentis tout au long de leur apprentissage.

Peut-être que c’était une évidence, oui. J’ai connu le monde de la transmission et de l’apprentissage dès mon enfance car j’ai été élevé par une mère institutrice. Mais finalement je suis tombé dedans un peu par hasard. J’ai eu mes diplômes dans une école d’horlogerie en Suisse. Ensuite, j’ai travaillé dans une Maison suisse. Puis un jour, mon directeur m’a dit "Eric, aujourd’hui tu vas t’occuper de la formation des apprentis". C’est comme ça que j’ai mis un pied dans la formation. Depuis ce jour, je n’ai jamais quitté le domaine de la transmission du savoir et des connaissances. 

Les apprentis que je forme sont parfois des jeunes sortis du collège, ou plus âgés. Ils sont sélectionnés sur certains critères mais lorsqu’ils intègrent les formations ils n’ont aucune maîtrise du savoir-faire. Ils savent juste qu’ils sont passionnés. L’objectif est de trouver des jeunes qui ont l’envie.
Le critère de sélection auquel j’accorde le plus d’importance, c’est que le jeune ait déjà effectué un stage dans le domaine de l’horlogerie. Il n’y a pas besoin que ce stage concerne une grande Maison, peu m’importe. Mais il est essentiel que les jeunes sachent ce qu’ils veulent faire et, à mes yeux, le stage est le meilleur moyen de confirmer qu’ils veulent être horloger.

Le monde du luxe peut être accessible à tous. Ce n’est pas parce que l’on ne vient pas d’une grande Maison ou que l’on habite dans des petits villages que ce n’est pas accessible. Les critères d’âge ne sont pas un frein. Nous avons besoin de tout le monde alors, si vous avez de l’or au bout des doigts, n’hésitez pas à venir ; nos portes vous sont grandes ouvertes ! Quel que soit le métier concerné, ce qui fait la force du groupe LVMH, c’est sa présence dans tous les métiers de l’artisanat, du savoir-faire et du luxe.