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L'horlogerie suisse à l'heure de la seconde main.

Publié le par Journal du Luxe

Dans un récent rapport, le cabinet Deloitte revient sur les dernières tendances en matière d’horlogerie suisse. Parmi les grands axes de développement du secteur, l'étude souligne l'influence croissante du pre-owned. Que faut-il en retenir ?

Montres suisses : quand l'occasion crée l'occasion...

Le marché de la seconde main gagne du terrain et l’horlogerie suisse ne fait pas exception. Selon l’étude sectorielle menée par Deloitte, près d’un consommateur sur trois déclare en effet souhaiter acheter une montre d’occasion dans les 12 mois à venir. Derrière ce score à la hausse - +50% par rapport à l’année dernière -, l'enquête révèle la prédominance de l'argument financier, à 44%, suivi par la motivation de pouvoir obtenir une montre n'étant plus fabriquée, à 31%., puis la notion d'investissement, à 26%. Parmi les générations sondées dans le cadre de cette étude, il apparait que les Millennials et la GenZ sont les catégories les mieux représentées quant à la probabilité d'acheter une montre de luxe d'occasion dans les prochains mois, à respectivement 42 et 34%.

De quoi inspirer les 67 cadres supérieurs de l’industrie horlogère suisse interrogés par Deloitte qui, à 67%, voient dans les garde-temps de seconde main "une opportunité pour une nouvelle clientèle de découvrir leur marque ou d’entrer sur le marché du luxe en général". Près des deux tiers de ces professionnels déclarent ainsi mettre en oeuvre une stratégie liées aux montres d'occasion certifiées. Parmi elles, citons les mesures mises en place chez Zenith, Vacheron-Constantin ou encore les initiatives autour de la blockchain Aura fédérant plusieurs acteurs du luxe.

Cet engouement s'inscrit bien évidemment dans un rapport fort à la durabilité, un sujet au coeur des préoccupations de ces nouvelles générations de consommateurs : 71% des Millennials interrogés ici déclarent tenir compte de ce critère dans l'achat d'une montre.

Cet argument a poussé 72% des marques horlogères du panel de l'étude à booster leurs investissements en matière de développement durable. En tête des préoccupations ? L’approvisionnement éthique, mais aussi l’impact environnemental des matériaux et la problématique des emballages, à l'image de Breitling qui a introduit cette année un écrin confectionné à partir de bouteilles de plastique PET recyclées avec pour objectif de réduire de 60% ses émissions de CO2 sur sa chaine de transport. 

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