Gucci perd une affaire juridique contre la société japonaise de vêtements parodiques CUGGL.

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Selon l'Office japonais des brevets, le logo apposé sur des t-shirts de CUGGL ne serait pas assez similaire à celui de la maison italienne pour invalider la marque et retirer la ligne du marché. Explications. 

CUGGL s'amuse avec le logo Gucci.

Rappel des faits. Il y a quelques semaines, Gucci déposait une opposition auprès de l'Office japonais des brevets - le JPO - contre l'enregistrement de la marque japonaise n°6384970 "CUGGL", comme l'explique le cabinet spécialisé dans le droit de la propriété intellectuelle et les questions relatives aux marques Marks IP Law Firm.

L'affaire découle ici d'une ligne de t-shirts proposée par CUGGL où l'on peut distinguer des lettres recouvertes d'un trait de peinture rose : pour Gucci, cet aperçu ainsi que la police utilisée ressembleraient trop au logo de sa propre maison. 

Capture d'écran du t-shirt CUGGL prise par Marks IP Law Firm

Selon les avocats de la griffe italienne, CUGGL aurait cherché à tirer avantage du logo Gucci dans sa stratégie de commercialisation avec "l'intention malveillante de profiter de l'achalandage et de la réputation" de la maison. Invoquant une similitude qui pourrait induire le consommateur en erreur, la marque a ainsi demandé à ce que CUGGL soit retiré des enregistrements de l'entité "en violation de l'article 4(I)(VII), (XV) et (XIX) de la loi sur les marques en raison de la similarité et du risque de confusion" avec Gucci.

Cependant, la JPO n'a pas trouvé de ressemblance suffisante entre les deux marques, tant en termes de visuel et de phonétique que de conception, affirmant que le public n'était pas en situation de confondre les deux parties-prenantes. Résultat : la JPO a rejeté la demande de la maison de luxe.

Gucci à l'heure des contrefaçons et des copies.

Alors que les maisons de luxe luttent pour défendre leur propriété intellectuelle à l'instar de Saint Laurent et Chanel, Gucci ne semble pas apprécier d'être parodié par CUGGL malgré l'autodérision et la réflexion menée par la marque sur le sujet.

En effet, en 2017, la maison lançait une collection arborant le logo Guccy en référence aux logos biaisés des contrefaçons. L'année dernière, la griffe frappait un grand coup en hackant Balenciaga avant d'elle-même se faire volontairement copier par la marque emmenée par Demna Gvasalia. Au-delà du coup de buzz, cette collaboration entre les deux maisons du groupe Kering reflétait alors toute l’ambivalence entre l’authenticité et la contrefaçon. 

Capture d'écran du logo BAIFNGLACA ©JPO

Comme indiqué sur le site J-PlatPat de la JPO, Gucci n'est pas la seule marque ayant inspiré le fondateur de CUGGL, Nobuo Kurokawa. Parmi les griffes enregistrées ou en attente d'enregistrement sur la JPO, on retrouve ainsi Azides, pouvant être associé à Adidas ou encore GUANFI et BAIFNGLACA, dont le haut des lettres rappelle respectivement Chanel et Balenciaga. Autant de projets qui illustrent la fine frontière entre le plagiat et l'inspiration humoristique.

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